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[Communiqué] Lallab dénonce la chasse aux abayas du gouvernement

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Le 27 août dernier, à quelques jours de la rentrée scolaire, Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education Nationale, annonce sur TF1 : « Oui, j’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école », s’inscrivant ainsi dans les pas du Rassemblement National qui demandait quelques mois plus tôt au Sénat « l’interdiction des vêtements religieux par destination ».

 
Nous dénonçons une énième campagne de harcèlement à l’égard des jeunes filles musulmanes, qui sont une nouvelle fois les cibles de l’islamophobie au plus haut niveau de l’Etat. Après la loi de 2004, interdisant aux jeunes filles musulmanes de porter un foulard au sein des établissements publics, voilà maintenant qu’elles n’ont plus le droit de porter des robes longues (abayas), une dérive de la loi de 2004 attendue et dénoncée depuis vingt ans maintenant qui s’accélère sous la pression de l’extrême droite et l’extrême-droitisation des discours politiques.
 
Car ne nous y trompons pas : si aujourd’hui la question prend de l’ampleur, le harcèlement des femmes musulmanes à l’école vis-à-vis de leur tenue ne débute pas avec la déclaration de Monsieur Attal. La possibilité pour les mères accompagnatrices de porter le foulard ou même de rentrer dans certains établissements récupérer leurs enfants, et pour les élèves de porter bandeaux, jupes longues, “vêtements sombres” et aujourd’hui abayas : à chaque fois, c’est la même mécanique à l’œuvre, la même obsession pour le contrôle des corps des enfants, des filles et des femmes musulmanes.
 
Lallab dénonce un harcèlement islamophobe sexiste et raciste, qui donne libre champ au délit de faciès dans l’enceinte de l’école. En effet, Monsieur Attal déclare « qu’on ne doit pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », mais par contre nous devrions être capable d’identifier la religion d’un vêtement ? Car comment faire la différence entre une robe longue autorisée et une robe longue interdite si ce n’est en fonction de celle qui la porte, en fonction du faciès ou du patronyme des élèves ? Les jeunes filles musulmanes racisées seront donc en première ligne de ce profilage racial et de ce fichage religieux, ce qui est une bien plus grande atteinte à la laïcité que l’abaya ne le sera jamais.
 
Lallab dénonce donc une attaque grave contre cette laïcité, telle que posée dans la loi de 1905. Alors que le principe de laïcité garantit la liberté de conscience et de culte, et impose la séparation des Eglises et de l’Etat et la neutralité de ses agents, on va demander à des personnels de l’Education Nationale de déterminer quel vêtement est religieux et lequel ne l’est pas. Alors que l’école est un droit, et qu’elle doit être un espace d’apprentissage de la liberté et de l’égalité, Gabriel Attal entend y renforcer la discrimination, le harcèlement, le sentiment de rejet et d’insécurité et l’injustice à l’égard des jeunes filles musulmanes qui seraient les seules à ne plus avoir le droit à la liberté vestimentaire.
 
N’oublions pas non plus le caractère intrinsèquement sexiste d’une telle décision. Au delà du fait que les femmes musulmanes sont déjà celles qui subissent le plus l’islamophobie, dans la mesure où 70% des actes islamophobes sont à l’encontre des femmes, quelle autorisation une telle circulaire donne-t-elle aux garçons et aux hommes dans le contrôle du corps des femmes et de leurs comportements quand l’Etat lui-même organise le contrôle des vêtements de jeunes femmes ? Comment peut-on encore scander “mon corps, mes droits, mes choix” ensuite ? Et en cas de violences ou de harcèlements sexistes ou sexuels, comment faire confiance à des représentants de l’Etat (personnel scolaire, policiers,…) pour se confier et dénoncer ces violences quand eux-mêmes, pourtant censés vous protéger, vous ont humiliée, ont traqué les centimètres de vos vêtements de façon obscène au collège ou lycée, quand vous étiez encore une enfant ?
 
Force est de constater que les réactions des différents partis politiques et des principaux syndicats ne sont pas à la hauteur, certains applaudissent des deux mains à l’unisson de l’extrême droite, ayant depuis longtemps perdu leur boussole politique. D’autres dénoncent une manœuvre politicienne qui détournerait des « vrais » problèmes que rencontrent l’Education Nationale, comme si l’islamophobie, le racisme et le sexisme s’exprimant à toutes les échelles de l’institution n’était pas un vrai problème. Car ne nous leurrons pas, certains personnels au sein de l’Education Nationale seront ravis de sortir leur mètre-ruban pour dénoncer des robes trop longues, ils et elles n’avaient d’ailleurs pas attendu les annonces de Gabriel Attal pour le faire.
 
Nous, femmes musulmanes, sommes épuisées face à cet acharnement politique et médiatique sans fin qui a des conséquences sur notre santé physique et notre santé mentale, sur nos parcours scolaires, notre droit à l’éducation, nos futurs possibles. Combien de jeunes filles vont se présenter chaque jour devant leur établissement, la boule au ventre, à se demander si aujourd’hui elles pourront accéder à l’enseignement, ou si pour cela elles devront être déshabillées de force en place publique par les agents de l’Etat. Combien renonceront à ce qui est un droit fondamental pour ne plus avoir à subir ce harcèlement quotidien ? Nous sommes épuisées de ce recul de nos droits, de ces milliers d’heures de débats publics sur nos corps, nos vêtements, nos pratiques, notre droit à la sécurité, à la dignité, à l’auto-détermination, face à des règles qui visent tout simplement à annihiler notre existence en tant que citoyennes françaises ou vivant en France. Éducation, travail, loisirs, combien de droits et de libertés nous seront encore arrachés ?
 
Nous envoyons toute notre force, notre amour et notre soutien à nos soeurs, nous lutterons à vos côtés pour que vous puissiez étudier, apprendre et grandir dans un environnement où toutes les femmes seraient libres de faire ce qu’elles souhaitent faire, de disposer de leur corps comme elles l’entendent et d’être qui elles veulent être, car chez Lallab nous défendons ce féminisme qui ne met à l’écart aucune femme en raison de ses choix vestimentaires.
 
Nous envoyons également toute notre force, notre amour et notre soutien aux personnels de l’Education nationale maltraités depuis des années, et particulièrement aux musulmane.s racisée.s qui devront encore une fois faire face aux suspicions et discours racistes et islamophobes de leurs collègues et supérieure.s hiérarchiques s’ils ou elles refusent de jouer ce rôle de flicage permanent et de délation des élèves que l’on cherche à leur imposer.
 

Et pour finir, que faire ?

 
➤ Soutenir les collectifs et associations qui agissent pour les droits des enfants, des femmes musulmanes et/ou racisées, des personnes musulmanes
➤ Créer du contenu et relayer les témoignages des premières concernées face aux violences sexistes, raciste et islamophobes au sein de l’Education Nationale (comme Lallab le fait depuis des années, et notamment dès l’édition 2019 du Muslim Women’s Day)
➤ Connaître ses droits, notamment en lisant cette fiche pratique réalisée par le CCIE, en se faisant accompagner par eux, par le Défenseur des Droits ou par un.e avocat.e
➤ Suivre le formidable collectif Féministes contre le cyberharcèlement, qui a compilé et qui relaie sur son compte Instagram une liste d’actions possibles pour lutter contre cette interdiction de l’abaya
➤ Lire également ce post de Queer Parlons Travail qui est un guide d’autodéfense et d’anti-islamophobie à l’école, réalisé suite à un atelier de Sud Education 93, lors de la journée antiracisme organisée par Queer Education.
➤ S’organiser collectivement
 
 
Crédit image à la une : Ichraq Bouzidi (@ichraq.bouzidi)

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[Communiqué] Accès aux piscines pour tou.te.s : merci aux femmes musulmanes de l’Alliance Citoyenne !

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Lundi 16 mai, le conseil municipal de Grenoble a voté pour la modification du règlement intérieur dans les piscines municipales. Entre autres décisions, les femmes musulmanes peuvent à présent se baigner comme elles le souhaitent, que ce soit en monokini ou avec un maillot de bain couvrant ! L’accès aux piscines pour toutes et tous s’inscrit dans une campagne de longue haleine, féministe et antiraciste #MonCorpsMonChoixMonMaillot, menée par le syndicat des femmes musulmanes de l’Alliance Citoyenne de Grenoble depuis 4 ans pour le droit de se baigner dans le maillot de leur choix !

Nous saluons leur détermination et la mobilisation tant elle nous inspire et s’inscrit dans cette chaîne de résistance féministe et antiraciste portée par des femmes musulmanes.
Cette victoire nous émeut considérablement et nous apporte énormément de foi et d’optimisme à l’heure où nos droits sont constamment bafoués dans cette société. Aussitôt prise, cette décision est d’ailleurs fermement combattue à tous les niveaux de l’administration françaises, jusqu’à l’ancien Ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin, au nom d’une laïcité brandie comme un étendard pour exclure les femmes musulmanes, bafouant allègrement la loi de 1905 pourtant garante de nos libertés. Et qui n’a d’ailleurs jamais été la raison pour laquelle les maillots couvrants étaient interdits dans les piscines, puisque cela n’a… rien à voir.

C’est avec une immense joie et une grande admiration que nous célébrons cette victoire qui améliore considérablement les droits des femmes musulmanes et plus largement de toutes les femmes et personnes discriminées. Nous savons que la lutte est loin d’être finie, que les droits des femmes ne sont pas garantis, mais nous continuerons à être sur le terrain et à arracher de futures victoires et célébrations pour les droits des femmes musulmanes !

Encore un immense bravo au syndicat des femmes musulmanes de l’Alliance Citoyenne ! Cette victoire n’est que le prélude de futures victoires historiques pour nos droits !

Crédit photo à la une : Chloé

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[Communiqué] Élections présidentielles : nous sommes ensemble et nous ne lâcherons rien !

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Depuis la création de Lallab en 2016, nous travaillons et nous nous organisons afin de construire cette force collective et solidaire de femmes musulmanes et de leurs allié.es qui œuvrent pour la justice sociale et l’égalité. La diversité de nos Lallas, nos bénévoles, et les réalités vécues se reflètent dans nos actions et façonnent les narrations et les activités que nous produisons. Derrière Lallab se tiennent des femmes musulmanes qui ont fait face toute leur vie à une société qui n’a su produire sur elles, et contre elles, que des narrations violentes et stéréotypées. Derrière chaque Lalla se cache l’histoire d’au moins une frustration, une humiliation, une porte fermée, une voix éteinte.
 
Face à cela, et depuis 6 ans, nous avons créé un environnement pour renouer les liens de solidarité brisés par la société, nous avons produit des narrations réalistes et plurielles sur nos vécus en tant que femmes musulmanes, nous avons participé à la création et la mise en place de politiques réellement inclusives.
 
Les derniers quinquennats ont été sources de violences considérables pour nos droits fondamentaux. Les tribunes successives que nous avons rédigées pour apporter notre soutien et notre amour aux musulman.es et pour dénoncer l’islamophobie, le classisme, le racisme et le sexisme, dont nous étions les cibles, en témoignent. Elles sont la preuve de l’acharnement islamophobe, voire de la destruction organisée, qui se met en place contre les musulman.es et contre quoi nous oeuvrons collectivement. Plus que jamais ces dernières années, l’urgence d’agir et de placer nos ressources, notre solidarité, notre foi, nos croyances, religieuses ou non, nos valeurs au cœur de nos actions s’est faite ressentir.
 
Depuis de nombreuses années, nous, femmes musulmanes, et plus largement personnes musulmanes, devons sans cesse négocier notre place et notre humanité dans la société. Nos voix, nos expériences, nos réalités et nos luttes ont trop souvent été insultées, méprisées, arrêtées. Elles ont été littéralement dissoutes.
 
Débats sur le foulard des femmes musulmanes, sur nos corps, nos croyances, insultes à nos pratiques, appels à la délation, dissolutions d’associations qui défendent nos droits, fermetures de structures académiques musulmanes, de mosquées, cyberharcèlement, mépris des institutions publiques à qui nous demandons des subventions,… Le sabotage institutionnel et le harcèlement politique que nous avons vécus, que nous vivons à présent, ne feront que s’amplifier, qu’importe les résultats de demain soir.
 
Comment faire face lorsque nous nous sentons acculés ? Aujourd’hui à la veille du second tour, notre engagement chez Lallab s’enracine de manière plus forte, notre résistance devient plus puissante. Elle se nourrit de cette certitude, de notre foi et des histoires et vécus de femmes formidables dans le sillage desquelles nous nous inscrivons : Khadija, Nana Asma’u, bell hooks, le collectif “Las tesis”, Linda Sarsour, Maya Angelou, Djamila Boupacha, Angela Davis, Djamila Bouhired, Hawa Abdi, les gouvernantes et femmes de chambre de l’hôtel Ibis-Batignolles, Aminata Dramane Traoré… Si l’histoire des luttes sociales nous montre que c’est grâce à la puissance collective qu’avance la justice sociale, l’Histoire nous offre aussi des exemples inspirants en la matière.
 
Des femmes qui, hier comme aujourd’hui, ont cette force de croire en leur propre humanité et en leur capacité à lutter pour le bien commun et la justice sociale malgré les violences institutionnelles auxquelles elles ont dû faire face. Par leurs actions, elles ont eu l’audace d’imaginer d’autres alternatives, d’élargir nos champs des possibles et nous permettre de rêver à des futurs plus désirables.
 
En ces derniers jours de Ramadan, notre résistance puise aussi sa source dans les réponses trouvées par le Prophète (sws). Tout d’abord, la volonté de créer et de renforcer les liens entre les croyants et les croyantes, mais aussi de construire progressivement des alliances. Le Prophète (sws) a également toujours cherché à développer le leadership, les capacités d’agir des membres de sa communauté et en premier lieu de celles et ceux qui ont embrassé son message. C’est en développant les capacités d’agir des femmes musulmanes que nous développerons notre puissance collective, qui deviendra une force réelle de changement. Nous espérons à notre tour continuer à lutter, à nous organiser collectivement, à inspirer les générations suivantes pour des victoires encore plus flamboyantes !
 
En cette période de doutes, de peurs, d’anxiété aggravée, nous envoyons tout notre amour et témoignons de toute notre solidarité aux femmes musulmanes, aux musulmans et à toutes les communautés opprimées et marginalisées par le pouvoir. Il ne peut y avoir de changement social sans passage à l’acte. Croire aujourd’hui en des principes forts de justice sociale et de solidarité n’a rien d’abstrait, cela implique d’agir pour la mise en œuvre de changements concrets qui permettront de transformer au quotidien la vie de toutes les femmes, sans oublier personne.
 
En ce qui concerne le vote de demain, nous vous demandons : pas une seule voix, jamais, ne doit être donnée à l’extrême-droite. Il en va de notre survie. Quelle que soit l’issue, nous savons aussi que nous devrons continuer à faire pression et à développer nos actions féministes et antiracistes afin de nous organiser collectivement pour une société plus juste pour tous et toutes.
 
Nos luttes sont un héritage que nous portons. Nous sommes ensemble et nous ne lâcherons rien.
 
 
 

Crédit photo : Dalal Tamri pour Lallab

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[Communiqué] Fermetures d’écoles, de lieux de cultes, l’Etat criminalise les pratiques des musulmans

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En premier lieu, nous souhaitons envoyer nos pensées et témoigner de notre solidarité à tous les musulman.es visé.es et impacté.es dans leur santé mentale, physique, dans leur vie, leur quotidien par les fermetures successives de structures ou d’écoles musulmanes, d’associations de solidarité et de lutte contre l’islamophobie ainsi que de lieux de cultes. Nous sommes ensemble et nous ne vous oublions pas.
 
Ces dernières semaines, et plus largement ces derniers mois, ont été d’une violence incessante pour de nombreux.ses musulman.es en France suite à la fermeture arbitraire de structures, d’écoles musulmanes, d’associations de lutte contre l’islamophobie et de mosquées, renforçant alors la menace dirigée vers la communauté musulmane et le danger qui pèse sur nos droits.
 
Nous ne reviendrons pas sur le constat amer que nous avions déjà dressé l’an dernier dans notre communiqué sur la radicalisation islamophobe du gouvernement. Ces fermetures, expliquées notamment par des raisons administratives abusives, interviennent dans la continuité de l’acharnement islamophobe et liberticide enclenché par la dissolution du CCIF en septembre 2020, dissolution discrètement validée par le Conseil d’Etat en septembre 2021, « plaçant une épée de Damoclès au-dessus des associations qui ont pour objet la défense des droits et libertés » comme s’en indigne la Ligue des Droits de l’Homme.
 
En tant qu’association féministe et antiraciste qui défend les droits et fait entendre les voix des femmes musulmanes, nous souhaitons attirer votre attention sur ces évènements récents, et les menaces de futures dissolutions, qui montrent une volonté de briser toute organisation de structures musulmanes, toute dénonciation de l’islamophobie et plus largement du racisme et nous alertent tant ils représentent un risque considérable pour notre démocratie, notre liberté d’expression et nos droits les plus fondamentaux.
 
Que cela concerne la dissolution de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie, une association d’aide jurididique, la fermeture de la maison d’édition Nawa ou la menace de fermeture de l’institut Ibn Badis, une école privée, exclure des centaines de musulman.e.s de ces espaces-là, sur des accusations souvent infondées et injustifiées, est un acte délibéremment dangereux qui pose les bases d’une société qui marginalise les musulman.es, criminalise leurs pratiques et leur refuse leurs droits en tant que citoyen.nes. Ces lieux de culte, d’éducation, d’association sont, avant tout pour nous, des lieux de vie, de rencontre, de transmission, de partage, d’apprentissage et de solidarité. Nous en priver est profondément déshumanisant et une atteinte considérable à nos individualités ainsi qu’à nos libertés communes et fondamentales.
 
Comme le rappelle et le dénonce sans concession l’Union Juive Française pour la Paix, dans son communiqué « Après la dissolution de la CRI, plus que jamais, résister à la fascisation du pouvoir« , « il faut rappeler que ces associations n’ont jamais donné lieu à une inculpation de leurs militants par la Justice. Aucune de leurs actions n’a jamais fait l’objet d’une condamnation, et pour cause ! Le pouvoir court-circuite la Justice en employant une loi qui a été faite, dans les années 1930 pour dissoudre des organisations fascistes, très violentes dont l’objectif était l’instauration d’un régime de dictature. »
 
Ces dissolutions et fermetures administratives se déroulent également dans une relative indifférence (en dehors des milieux antiracistes et de défense des droits) et un silence glaçant des médias grand public qui ne font que renforcer les sentiments d’isolement et d’injustice.
 
Nous tenions également à apporter notre soutien au Conseil de l’Europe qui a lancé, il y a quelques semaines, une campagne de lutte contre l’islamophobie et le sexisme en célébrant les femmes musulmanes qui portent le foulard. Le gouvernement français a demandé et obtenu le retrait de cette campagne. Il aura suffi de quelques heures à la fachosphère, criant aux loups dès qu’elle en a l’occasion, pour faire pression sur le gouvernement français.
 
Le gouvernement de Macron et l’extrême droite jouent, une fois encore, la même partition, celle de notre exclusion de l’humanité en tant que femmes musulmanes. Alors que certain.es ministres crient à la “cancel culture” sur tous les plateaux (sans crainte du paradoxe), voilà que le gouvernement empêche la diffusion d’une campagne qui présente les femmes portant le foulard comme des personnes libres de leur choix. Le retrait de cette campagne est une entorse non négligeable à la liberté d’expression qui s’inscrit, sans grande surprise mais à notre grand désarroi, dans le continuum de violences et d’intimidations qui visent les musulman.e.s depuis des années.
 
 
Crédit photo : photo cropée de Ismail Zaidy, @l4artiste
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Revue de presse Muslim Women’s Day 2021 #NousSommesPuissantes

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Le samedi 27 mars 2021, Lallab organisait en ligne la 4ème édition du Muslim Women’s Day, sur le thème du pouvoir collectif des femmes musulmanes. 
Cette journée internationale des femmes musulmanes  a été  marrainée par l’incroyable et inspirantante Linda Sarsour,  organizer palestinienne et américaine et militante primée pour la justice raciale et les droits civiques ! 
Une journée rythmée par 2 tables rondes, 2 talks inspirants et une clôture artistique. 
En bref un moment riche en apprentissages, en émotions et surtout en pouvoir.
Retour sur cette 4è édition triomphante de puissance !

 

 

Le Muslim Women’s Day a été lancé pour la première fois en 2017 aux États-Unis par Amani Al-Khatahtbeh, la fondatrice du média américain Muslim Girl. Le mois de mars et ses divers événements autour des droits des femmes était le moment idéal pour faire résonner les voix des femmes musulmanes, dans leur diversité et leur pluralité.

 

Un événement en ligne brillant de pouvoir : les femmes musulmanes, de la puissance au pouvoir collectif

 

La première table ronde de la matinée a réuni plusieurs féministes engagées au sein de divers collectifs sur la thématique : “violences sexistes et sexuelles : les femmes brisent le silence et reprennent le pouvoir” :

  • Mah Simpara, vice-présidente de Lallab
  • Massica R., militante à Femmes en Lutte 93
  • Laurence Meyer, juriste et membre de Mwasi
  • Pulan Devii, créatrice du podcast “Ni ton Hindou ni ton Pak Pak”

 

Puis nous avons accueilli Asiya Bathily, sensibilisatrice aux violences sexuelles, pour un talk autour de notre responsabilité collective à briser l’omerta autour des violences sexuelles.

 

Vous pouvez retrouver la vidéo replay de cette première table ronde ICI. 

 

 

 

La seconde table ronde de l’après-midi a porté sur la thématique de l’organisation collective : “Femmes musulmanes, organisons notre pouvoir collectif”. 

 

Elle a rassemblé des collectifs de femmes musulmanes en France, en Belgique et au Canada : 

  • Bintou Tounkara de Lallab
  • Fatima Zohra Ait El Maâti, fondatrice du collectif Imazi-Reine en Belgique
  • Asmaa Ibnouzahir, présidente et directrice de l’Institut F au Canada
  • Sana S., militante à Alliance Citoyenne à Grenoble

 

 

Nous avons eu ensuite l’honneur d’accueillir notre marraine, l’inspirante Linda Sarsour, organisatrice américaine et palestinienne, co-fondatrice de MPower Change et de la Women’s March ! Un talk puissant rempli d’amour, de force, de sororité à une période où nous en avions grandement besoin.

Cette intervention a été interprétée en français par la grande organisatrice Tara Dickman, fondatrice de Le Next Level.

 

 

Enfin, nous avons clôturé cette journée inspirante avec une touche artistique grâce à l’intervention de Elise Saint Jullian et LK Imany invitées pour parler de la sortie de leur livre “Musulmanes du Monde”,   déjà disponible en pré-commande sur le site des Editions Faces Cachées.

 

 

Si vous souhaitez écouter le replay de cette seconde table-ronde, le talk radicalement puissant et rempli d’amour de Linda Sarsour, ainsi que la note littéraire de fin, c’est par ICI

Merci encore aux personnes qui ont assisté à l’événement en direct ! Vous étiez plusieurs centaines à être avec nous le 27 mars sur Zoom et Facebook Live, et vous étiez plus de 3000 à avoir visionné en replay chacune des deux vidéos. 

 

 

Des témoignages qui font écho à la puissance des femmes musulmanes

 

Pour cette nouvelle édition, nous avons lancé un appel à témoignages afin d’encourager les femmes musulmanes à raconter leur victoire individuelle ou collective qu’elles ont gagnée face à des violences racistes, islamophobes, sexistes ou sexuelles.

Nous avons reçu des dizaines de témoignages inspirants où les femmes musulmanes nous ont fait part de leur victoire ! Ils ont par la suite été publiés sur nos réseaux sociaux la semaine du 22 mars avant la mobilisation digitale et notre événement en ligne !

 

 

 

 

 

 

Des médias qui ont fait entendre le pouvoir collectif des femmes musulmanes !

 

Cette année, le Muslim Women’s Day, c’était aussi une grande présence médiatique sur les réseaux sociaux et aussi dans les médias !

De nombreux médias ont ainsi participé à notre initiative comme le Courrier de l’Atlas, Beur FM, 20 Minutes, Terrafemina, Madmoizelle, Fumigène, Gazelle … 

 

  • Le Courrier de l’Atlas a donné la parole à 4 Lallas : Fatima, notre présidente; Mah, notre vice-présidente, Oumalkaire, notre responsable de formation et enfin Lydia notre bénévole ressource des ateliers Lallab Agora. 

 

 

Le média a ainsi publié  4 articles tout au long du mois de mars donnant la parole à chacune d’elle et faisant entendre le combat de Lallab !

 

 

  • Le média 20 Minutes a quant à lui donné de l’écho à notre initiative en donnant la parole à notre présidente ainsi qu’à l’une de nos Lallas, Nayé, bénévole ressource du groupe de parole chez Lallab.

 

  • Terra Femina a consacré un article aux violences sexistes et sexuelles et a donné la parole à Asiya Bathily, une de nos lallas engagée dans cette lutte.

 

  • Lauren Bastide de La Poudre a invité la présidente de Lallab Fatima Bent à présenter le #MuslimWomensDay lors d’une interview de 30 minutes sur instagram.

 

  • Et le média Paulette a relayé notre événement sur ses réseaux sociaux. 

 

 

  • Le magazine papier Gazelle nous a consacré une double page pour un dossier consacré à l’organisation des femmes musulmanes contre les injustices et pour la défense de leurs droits ! Lallab était interviewée aux cotés de d’autres associations comme l’Alliance Citoyenne de Grenoble ou encore Hashtag Ambition. 

 

 

 

 

  • Le média Fumigène, par la voix de notre secrétaire Graziella, et Madmoizelle ont aussi donné de l’écho au Muslim Women’s Day !

 

 

 

 

 

 

        

Les tweets et insta de célébration du #MuslimWomensDay

 

Sur Instagram, le hashtag MuslimWomensDay a été célébré et partagé massivement sur plusieurs comptes !  Plus de 10 000 comptes ont été touchés !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rokhaya Diallo a publié une vidéo pour cette journée spéciale où elle est revenue sur les discriminations qui touchent les femmes musulmanes.

 

 

 

 

 

Sur Twitter aussi, le #MuslimWomensDay a été l’occasion de relayer nos actions, de célébrer la parole des femmes musulmanes, ou d’adresser une pensée aux femmes musulmanes de notre entourage.

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à toutes celles qui ont relayé la parole des femmes musulmanes et de Lallab sur Instagram !

 

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[Communiqué] #PasToucheAMonHijab et #HandsOffMyHijab : Les femmes musulmanes se mobilisent !

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Suite au vote de la loi « séparatisme », adoptée au Sénat le lundi 12 avril, qui y a ajouté plusieurs amendements liberticides, et à l’actualité vraiment anxiogène de ces dernières semaines, nous avons décidé chez Lallab de nous organiser et lancer une mobilisation en ligne !

Vous avez certainement entendu parler des puissants mouvements #HandsOffMyHijab ou #PasToucheAMonHijab sur les réseaux sociaux, surtout Instagram, Twitter ou Tiktok, portés par des femmes musulmanes aux Etats-Unis, comme Ibtihaj Muhammad, escrimeuse médaillée olympique, la mannequin Rawdah Mohamed ou encore les journalistes Amani Al Khatahtbeh et Noor Tagouri et aussi en France via Les Hijabeuses et la mobilisation de 4 femmes strasbourgeoises Mona, Duygu, Imane et Amel qui ont crée le hashtag français #PasToucheAMonHijab.

Retrouvez leur communiqué ici.

Chez Lallab, nous avons souhaité continuer cette chaîne de résistance et aller plus loin en recensant via un questionnaire les besoins des femmes musulmanes, engagées ou non chez Lallab !

Ta mission si tu l’acceptes est donc de suivre les 3 étapes ci-dessous :

ÉTAPE 1 :

Prends-toi en photo avec le hashtag : #PasToucheAMonHijab ou #HandsOffMyHijab
– Le texte doit être écrit en noir sur la paume de la main en respectant les majuscules
– Tu peux te cacher le visage ou placer la main en face du visage si tu le souhaites,
– Prends toi en photo au format portrait (vertical),
– Publier la photo sur un de tes réseaux sociaux en taguant Lallab (@assolallab sur Instagram ou Twitter et @lallab sur Facebook) pour que l’on puisse partager et aussi sur le compte @pastoucheamonhijab !

!

ÉTAPE 2 :

Nous avons lancé un questionnaire en ligne afin de recenser collectivement les besoins et les préoccupations des femmes musulmanes qui nous soutiennent et qui veulent nous accompagner dans cette lutte pour la défense de nos droits.
Remplis ce questionnaire en quelques minutes, et partage ainsi avec nous tes besoins et tes préoccupations !

ÉTAPE 3 :

Nomine 2 femmes musulmanes de ton entourage pour faire le challenge photo et répondre au questionnaire !

Alors, prête à te mobiliser et à faire entendre ta voix contre les injustices que nous subissons ?
Nous comptons sur toi ! Yallah GOOO !

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[Communiqué] Sénat : Lallab dénonce les amendements sur les corps des femmes musulmanes qui portent le foulard !

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Les femmes musulmanes qui portent le foulard voient en permanence leurs droits constitutionnels être bafoués. Maintes fois, au sein de Lallab, nous nous sommes positionnées contre les nombreuses politiques sexistes, racistes et islamophobes qui portent atteinte à l’intégrité des femmes musulmanes en France. Lors du Hijab Décathlon en mars 2019 ou lors de l’amendement voté au Sénat contre le port du voile des mères lors des sorties scolaires quelques mois plus tard, les mêmes mécanismes de neutralisation envers des femmes musulmanes qui portent le foulard sont à l’œuvre.

Dans cette continuité d’acharnement islamophobe et sexiste, le 30 mars 2021, le Sénat a ainsi voté deux amendements liberticides qui visent à interdire le port de signes religieux aux parents accompagnateurs lors des sorties scolaires. Il a également adopté le non-port du burkini dans les piscines municipales ou les lieux de baignade artificielle municipaux.

Depuis cinq ans, chez Lallab nous défendons ce féminisme qui ne met à l’écart aucune femme en raison de ses choix vestimentaires. L’association porte la vision d’une société dans laquelle les femmes, TOUTES les femmes, seraient libres de faire ce qu’elles souhaitent faire, de disposer de leurs corps comme elles l’entendent et d’être qui elles veulent être. Ces amendements sont une énième violence qui s’ajoute aux autres violences médicales, à l’accès à l’emploi, à l’accès à l’éducation, que subissent les femmes musulmanes qui portent le foulard. Les mères qui portent le foulard ne sont pas des agentes de l’Etat. Il s’agit encore une fois d’une énième législation qui vise à contrôler le corps des femmes et d’une tantième instrumentalisation de la laïcité à des fins de stigmatisation et d’exclusion d’une partie de la population.

Cet amendement est également un message violent et humiliant envoyé aux enfants de ces mères et qui leur transmet l’idée qu’une partie de leur identité n’a pas leur place à l’extérieur. Comment peuvent-ils continuer de grandir et d’apprendre sereinement dans une école où leurs mères sont exclues ?

Nous ne cesserons de combattre toute forme d’ingérence dans le choix vestimentaire des femmes, de toutes les femmes, et des femmes musulmanes qui portent le foulard. Nous rappelons que c’est grâce au dévouement de ces mères que les sorties scolaires peuvent avoir lieu. C’est grâce à ce travail bénévole que ces loisirs peuvent se dérouler ! L’école, par l’investissement conséquent et admirable de ces mamans, a besoin d’elles !
Quant à l’interdiction du port de burkinis, il s’inscrit dans la même continuité sexiste, raciste et islamophobe de vouloir exclure des femmes qui portent le foulard des espaces de loisirs.

Comment peut-on défendre l’émancipation des femmes tout en excluant certaines de la société, des espaces de socialisation, de loisirs ? Nous dénonçons l’archarnement politique hautement islamophobe et sexiste, en cours depuis des décennies et qui vise à exclure les femmes portant le voile de tous les pans de la société, à les évincer de l’espace public, à les déshumaniser.

Nous leur réitérons notre immense soutien et lutterons à leurs côtés pour leurs droits et contre la haine qui les vise.

Nous envoyons également tout notre soutien au corps enseignant, qui se bat depuis des années avec un soutien tout relatif de son ministère pour garantir une éducation accessible, humaine pour tou.te.s les élèves, et qui, au lieu de ce genre de polémiques, aurait besoin d’actions, de fonds, de personnels…

Crédit photo : Diego Fornero, Corso Sommeiller, Torino, febbraio 2010

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Communiqués

[Communiqué] Notre silence ne nous protégera pas : les violences sexistes et sexuelles dans les milieux militants ou religieux ne doivent plus passer sous silence

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Communiqué Lallab

Lorsque nous luttons pour nos droits au sein de la société, nous luttons pour notre émancipation et notre libération sans condition, dans tous les pans de notre vie. Nous nous efforçons de construire une société meilleure où nos voix sont entendues, nos douleurs estompées et notre dignité respectée. Partout, jusque dans notre intimité, car faut-il encore le répéter : le privé est profondément politique.

Les violences sexistes et sexuelles que nous subissons sont un problème politique et social. Ce sont des violences systémiques, au même titre que les violences racistes et islamophobes. Elles découlent de systèmes oppressifs et doivent être adressées en tant que telles, en tant que violences à combattre au nom de la lutte pour la justice dont nous nous réclamons tant dans nos environnements militants.
Ce texte vise à s’opposer plus particulièrement aux violences sexistes et sexuelles perpétrées dans nos espaces de luttes et de résistances ou les milieux religieux que nous fréquentons. A la retenue, plus ou moins fermement suggérée, car il serait mieux de “laver notre linge sale en famille” ; au silence recommandé afin de “ne pas trahir la cause commune” ; à la peur d’une instrumentalisation islamophobe, nous répondons que nous refusons de perpétuer des logiques de domination et d’intimidation. Nous le savons, car Audre Lorde, essayiste, poetesse et militante féministe afro-américaine et lesbienne nous l’a appris : “notre silence ne nous protégera pas”.

Régulièrement, des témoignages de violences sexistes et sexuelles émergent. Nous l’avons vu avec le témoignage bouleversant de Sarah publié dans Saphirnews, victime d’agressions sexuelles par l’imam de Montpellier ou encore par les demandes de soutien que nous recevons chez Lallab ou que reçoivent d’autres associations féministes amies.
En 2018, le collectif Femmes en Lutte 93 écrivait déjà ce texte très courageux “Soutien aux victimes de violences sexistes dans les milieux militants”.

Le plus souvent, ces histoires impliquent des personnages respectés voire vénérés – généralement des hommes – qui sont accusés d’actes horribles de violence physique, sexuelle et/ou spirituelle.

Comme l’analysent et l’expliquent brillamment l’association Heart et le collectif “Justice for Muslims”, lorsque les victimes parlent, leurs témoignages s‘inscrivent toujours dans des cycles identiques d’événements et de répétitions des violences, et ce à tous les niveaux de la société :

Les témoignages d’un.e ou plusieurs survivant.e.s sont révélés ; d’autres se présentent pour confirmer l’histoire, et partagent leurs propres histoires de violences, souvent aux mains du même dirigeant ou de la même institution.
Le tumulte de l’entourage de l’accusé commence : on trouve des excuses à l’accusé, on le défend. Les survivant.e.s et leurs défenseurs sont réduits au silence et des preuves sont exigées
L’organisation/communauté tente une solution rapide (c’est-à-dire retirer l’accusé, organiser une formation, etc.) ou, pire, ne fait rien et, comme il n’y a pas de neutralité dans ces situations, se range du côté de l’accusé.
Se répand la narration qui place l’accusé comme véritable victime, visé en raison de son identité ou du pouvoir, de l’argent ou de la réputation dont il dispose. Des dons, soutiens et une plateforme sont toujours fournis à l’organisation et à l’accusé.
Les oppressions au sein de l’organisation ou de la communauté ne sont pas remises en cause et la solution rapide ne permet pas de s’attaquer aux causes profondes de la violence.
Le suivi des survivant.e.s est laissé à un petit groupe de défenseurs, qui sont encore plus vilipendés et accusés de détruire les communautés et les familles.
– Cet incident individuel participe à un processus de silenciation de survivant.e.s qui sont moins susceptibles de se manifester en raison du manque de soutien de la communauté et de l’hostilité active et de la stigmatisation à leur égard.

Et le cycle se poursuit, quelques mois plus tard, parfois avec des acteurs différents (d’autres fois avec les mêmes acteurs) mais avec la même série d’événements classiques. Si nous nous taisons face à cet amas de violences, nous finissons par vivre dans un cycle d’impunité où les victimes, les survivant.e.s sont systématiquement éliminé.e.s et exclu.e.s, et où les systèmes de pouvoir et de privilège sont préservés. Un cycle qui montre la relation qui existe entre la violence interpersonnelle, la violence communautaire, la violence institutionnelle et la violence structurelle.

Se pose donc la question : comment contribuons-nous, en tant qu’individus, en tant que communautés et en tant qu’institutions, à ce cycle de violence ? À quel moment avons-nous le pouvoir de perturber ce cycle ?

Et qui, exactement, trahit la cause pour la justice que nous défendons, lorsqu’une femme dont on soutient publiquement l’accès aux droits, se retrouve mise au ban dans un espace militant ou religieux, car elle a osé dénoncer les agissements de ses pairs ? Les luttes contre le racisme, l’islamophobie et toutes les formes d’oppressions sont avant tout des luttes pour la dignité de toutes et tous. Personne ne devrait retrouver sa dignité sacrifiée et reléguée en arrière-plan dans nos milieux.

En tant qu’association féministe et antiraciste, en tant que militantes, en tant que femmes engagées, il est donc de notre responsabilité chez Lallab de briser ces cycles de violences et de nous assurer de la qualité de nos espaces et de faire en sorte que les organisations avec qui nous choisissons de travailler en face tout autant.

Si nous soutenons de toutes nos forces les causes militantes féministes, antiracistes, anticapitalistes et toutes les luttes que cela englobe, défendre coûte que coûte des hommes soupçonnés de harcèlement et d’agressions sexuelles et les organisations qui les protègent, nous semble une aberration qui, elle, dessert la lutte autant qu’elle annihile tous les espoirs que nous portons autour d’une résistance commune.

Il est crucial que ces violences ne soient plus passées sous silence dans nos environnements de lutte. Nous en avons assez que ces milieux ne se responsabilisent pas sur ces questions-là au détriment de nos santés physiques et mentales, et de notre intégrité. Nous voulons pointer du doigt le labyrinthe émotionnel et psychologique dans lequel beaucoup de femmes, victimes de ces violences, se retrouvent, complètement démunies, délaissées par leurs semblables, leurs compagnon.ne.s de lutte, oscillant entre l’enclume et le marteau, entre d’un côté les violences institutionnelles et de l’autre les violences communautaires. Nous devons aussi assumer et déconstruire le sexisme intériorisé auquel, toutes militantes que nous sommes, nous n’échappons pas nécessairement.

Ces situations sont aggravées par le manque de ressources, d’espaces et d’instances ou processus de prises en charge adéquats. C’est, encore une fois, la double peine : pas ou peu de parole possible dans les espaces militants qui ne pensent pas et refusent de voir ces violences, et mauvaise prise en charge au mieux, ou refus d’écoute voire agressions sexistes, racistes ou islamophobes dans les institutions associatives ou publiques lorsque les victimes souhaitent parler.

Notre objectif chez Lallab consiste à faire entendre les voix des femmes musulmanes, ce pour quoi nous œuvrons depuis déjà 5 années. A cet égard, il est aussi important et hautement politique de les écouter attentivement et d’être intransigeantes sur les violences qu’elles subissent, d’où qu’elles viennent, y compris des collectifs militants qu’elles côtoient.

A Lallab, la rédaction de ce communiqué s’inscrit dans un plan d’action plus large pour protéger les personnes victimes de ces violences. Celui-ci passe par :
– L’organisation de groupes de réflexions en interne pour améliorer nos processus d’écoute et de recueil des paroles
– Le développement d’outils et la meilleure intégration des questions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans nos formations, nos sensibilisations et nos événements, en interne comme en externe à Lallab. Ainsi, dans le cadre du Muslim Women’s day, la journée internationale des femmes musulmanes, qui aura lieu le samedi 27 mars, l’une de nos tables rondes traitera spécifiquement, aux côtés d’autres collectifs féministes, de ces violences sexistes et sexuelles que nous vivons au sein de nos espaces de luttes et communautaires, et nos victoires face à celles-ci.
– La prise de contact avec plusieurs collectifs féministes et antiracistes pour aborder la question des violences sexistes et sexuelles dans les milieux communautaires et antiracistes dans le but de co-construire ensemble une réponse solidaire et commune ainsi qu’une synergie féministe contre ces violences organiser des événements afin qu’ils soient alignés sur nos valeurs.
Nous lançons d’ailleurs un appel à tous les collectifs intéressés merci de nous écrire à hello@lallab.org

En cette journée spéciale qu’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et comme tous les autres jours du reste de l’année, aux femmes victimes de violences, d’où qu’elles viennent et quelles qu’elles soient, nous apportons et apporterons toujours notre écoute attentive, notre amour ainsi que notre soutien indéfectible.

Crédit photo : Amani Haydar, à retrouver sur son compte instagram

A propos de cette image, l’artiste écrit :

Cette peinture est issue de ma série « Solidarité ».
La série est inspirée par le rassemblement de femmes du monde entier pour partager leurs expériences et leurs histoires à travers le mouvement #metoo et les marches des femmes. Comme le titre l’indique, il s’agit d’une exploration du pouvoir et de la résilience qui surviennent lorsque les femmes travaillent ensemble pour pousser au changement et générer la guérison.
Il peut également être interprété comme une représentation des nombreuses humeurs, émotions et expériences que nous accumulons chacune au cours de notre vie.

This painting is from my Solidarity series.
The series is inspired by the coming together of women across the world to share their experiences and stories through the #metoo movement and women’s marches. As the title suggests, it is an exploration of the power and resilience that comes when women work together to push for change and generate healing. It can also be interpreted as a representation of the many moods, emotions and experiences we each accumulate during our lives.

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Communiqués

[Communiqué] Une nouvelle présidence et un nouveau bureau en action chez Lallab !

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Au revoir Paya Ndiaye, Lysandra Olames et Oumalkaire Suleman !

 

La flamboyante Paya Ndiaye passe le flambeau de la Présidence

 
Après deux années à porter haut et fort la vision et la mission de Lallab au sein du bureau, Paya Ndiaye passe le flambeau de la Présidence !
 
Il ne lui aura pas fallu longtemps pour marquer de son empreinte l’histoire de l’association. Nous nous souviendrons de son intelligence, sa flamboyance, son talent, sa générosité et son entrain légendaire. Nous nous souviendrons évidemment de ses activités brise-glace originales et de ses techniques d’animation, de sa bienveillance, de sa chaleur humaine, de son professionnalisme, tant de qualités qui nous ont permis de garder le cap et de lancer des chantiers importants pour le développement de Lallab : nouvelle gouvernance, nouvelle école politique avec les programmes Pouvoir, lancement du community organizing et tant d’autres activités dans lesquelles elle s’est impliquée aux côtés des bénévoles. Paya était aussi brillante que pétillante !
 
Paya est l’incarnation même des valeurs que nous chérissons chez Lallab : la bienveillance, l’audace et la solidarité. Quand nous étions fatiguées, épuisées par les violences quotidiennes que nous subissions en tant que femmes musulmanes, son énergie toujours positive nous permettait de trouver les forces dont nous avions collectivement besoin pour faire advenir le monde que nous souhaitons. Un monde où chaque femme peut s’accomplir sans peur d’être jugée, discriminée ou violentée, quelles que soient ses identités.
 
Aujourd’hui Paya s’engage dans de nouvelles aventures à la rencontre de femmes inspirantes d’Afrique de l’Est. Nous continuerons à suivre la voie qu’elle a contribué à nous montrer grâce à la puissance politique de la sororité, de l’amour et de la bienveillance.
 
Mille mercis à Paya qui nous a tant apporté !
 

Lysandra Olames, l’alliée dont nous avons toute rêvée, quitte le poste de secrétaire

 
Après avoir co-fondé Lallab et assuré le rôle de secrétaire, Lysandra quitte également cette année ses fonctions au sein du bureau de l’association. La loyauté et le soutien qu’elle a apportés, et qu’elle continue d’apporter aux femmes musulmanes et à toutes les femmes en font une alliée des plus précieuses. Lysandra fait partie de ces personnes qui savent écouter, conseiller, soutenir sans jugement et avec une bienveillance, une chaleur et un pragmatisme incroyables !
 
A travers notamment la création du pôle soutien psychologique, social et juridique, elle a apporté une écoute attentive et un soutien infaillible à de nombreuses femmes en situation de détresse.
 
Lysandra a été garante des valeurs et du cadre de l’association et nous a accompagnées pour construire et organiser Lallab durant ces cinq premières années importantes dans le déploiement d’une organisation aussi ambitieuse que la nôtre.
 
Lysandra a été un soutien moral sans faille et une source d’énergie merveilleuse.
Lysandra nous a aussi beaucoup appris et transmis en matière d’histoire des luttes féministes passées et présentes. Lallab et les femmes musulmanes ne pouvaient pas rêver de meilleure alliée !
 
Aujourd’hui, si Lysandra continue de s’investir pour Lallab, elle laisse l’opportunité à d’autres de s’engager au sein du bureau, transmettant le flambeau à une nouvelle génération de Lallas. Nous continuerons à suivre la voie qu’elle a contribué à ouvrir pour nous en nous montrant la puissance politique de toutes les femmes, de l’écoute et de la bienveillance.
 
Merci pour tout Lysandra !
 

Oumalkaire Suleman, incarnation du militantisme joyeux, quitte ses fonctions de vice-présidente

 
Il est des personnes qui marquent vos vies dès l’instant où vous les croisez. Oumalkaire est indéniablement de ces personnes et elle aura marqué profondément l’histoire de Lallab. Elle a un jour poussé la porte d’un Lallab Day, comme nous toutes, et depuis on ne l’a plus arrêtée ! Refonte de la gouvernance, community organizing, Oumalkaire a mis son énergie, son enthousiasme et sa rigueur au service de tous les grands chantiers de l’association ces deux dernières années. En tant que Vice-présidente elle a eu à cœur de représenter les Lallas, mais également de leur transmettre son expertise sur la question des discriminations au travail subies par les femmes musulmanes. Et même si nos luttes sont parfois éreintantes, Oumalkaire nous a montré que le militantisme joyeux n’était pas une utopie, tant elle l’incarne au quotidien : rire danser, chanter autant de petits moments incroyables qu’elle a partagé avec nous, pour nous permettre d’aller de l’avant.
 
Si aujourd’hui Oumalkaire quitte son poste de vice-présidente, c’est pour pouvoir encore mieux servir la cause des femmes musulmanes ! Vous n’avez pas fini d’entendre parler d’elle pour notre plus grand bonheur !
 
Une dernière fois, merci Paya, Lysandra et Oumalkaire pour tout ce que vous avez apporté à Lallab en tant que collectif et à toutes les membres individuellement !
 

Bureau Lallab 2020 – 2021. Crédit Photo : Lallab

 

Un nouveau bureau entre en action !

 
Aujourd’hui, Lallab se renouvelle et est très fière de vous présenter les nouvelles membres de son bureau. En septembre dernier les membres de Lallab se sont réunies en assemblée générale et ont voté pour le nouveau bureau.
 
Fatima Bent : Présidente
Mah Simpara : Vice-présidente
Samia Rami : Trésorière
Graziella Crocetti : Secrétaire.
 
Nous leur souhaitons plein de force et de courage pour mener à bien leurs nouvelles missions !
 
 
 
Crédit image à la une : Lallab / Bureau Lallab 2019 – 2020

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Communiqués

[Communiqué] Violences sexuelles de l’imam de Montpellier : notre silence ne nous protégera pas

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Suite au témoignage bouleversant de Sarah publié dans Saphirnews et Médiapart, victime d’agressions sexuelles par l’imam de Montpellier, Mohamed Khattabi, Lallab envoie tout son soutien à Sarah ainsi qu’à toutes les femmes qui subissent des violences sexistes et sexuelles dans un silence assourdissant et l’omerta la plus totale.

 

Suite au témoignage bouleversant de Sarah publié dans Saphirnews et Médiapart, victime d’agressions sexuelles par l’imam de Montpellier, Mohamed Khattabi, Lallab envoie tout son soutien à Sarah ainsi qu’à toutes les femmes qui subissent des violences sexistes et sexuelles dans un silence assourdissant et l’omerta la plus totale.

Nous savons à quel point il est dur de parler ou de témoigner, d’autant plus lorsque la personne incriminée est connue, puissante, intouchable ou qu’elle endosse une autorité religieuse, comme c’est le cas dans cette terrible affaire.

Cette libération de la parole autour des violences sexuelles met en lumière l’importance et l’horreur d’un problème que certaines femmes vivent dans nos communautés et qui est trop souvent tu. Les violences que nous subissons dans nos cercles intimes, dans nos cercles communautaires sont à combattre au même titre que toutes les autres violences que nous subissons dans la société. Les prédicateurs, les leaders religieux, et plus généralement les hommes qui ont une certaine notoriété et du pouvoir dans notre société ne sont pas exempts de comportements violents et machistes.

C’est pourquoi en tant que femmes musulmanes et en tant que féministes antiracistes nous dénonçons tous les systèmes d’oppressions que nous subissons, dans tous les pans de notre vie, et ce jusqu’à notre intimité. 

Dans notre cas, l’injonction au silence perpétrée au nom de la lutte contre l’islamophobie est inacceptable. Il représente même l’un des ressorts les plus puissants du patriarcat : nous réduire au silence en ayant recours à un chantage émotionnel, celui de nous faire porter la responsabilité de la préservation de la dignité des hommes de notre communauté. Mais qu’en est-il de la nôtre ?

Audre Lorde, essayiste, poetesse et militante féministe afro-américaine et lesbienne le disait : « notre silence ne nous protégera pas ».

Cette tendance à asservir davantage la victime en la murant dans son silence doit cesser dans nos environnements ! Il s’agit là d’une pratique scandaleuse qui représente une réelle violence émotionnelle et psychologique. Ce silence qui pèse sur nos épaules, et qui agit comme une énième couche de violence à supporter, n’est pas une réponse à nos maux en tant que communauté, que cela soit sur le court, moyen ou même sur le long terme. Nous le savons, les violences sexuelles ont des impacts psychotraumatiques qui impactent les victimes parfois jusqu’à 50 ans ou plus après les faits de violences. Sans soin, sans justice, les victimes sont totalement abandonnées. Il est donc encore plus inconcevable de renforcer cette injustice par un déni du crime qu’elles/ils ont subi. Un tel comportement revient à se rendre complice d’un crime.

Défendre coûte que coûte des hommes soupçonnés de harcèlement, d’agressions et de violences sexuelles rend la parole difficile à libérer

Le fait que la mosquée Aïcha défende cet homme et prétexte la calomnie pour taire la parole de Sarah est une énième violence à dénoncer. Non seulement couvrir cet imam est inacceptable mais en plus, cela va à l’encontre des valeurs religieuses de justice : aucun.e musulman.e ne doit jamais supporter l’injustice, nous devons la combattre coûte que coûte. Se cacher derrière des arguments de respectabilité lorsqu’on est visé par des accusations de violences sexuelles est une hypocrisie totale.

Bien au contraire ! Que des voix s’élèvent et dénoncent des agissements dangereux est justement un cadeau et une opportunité pour toute personne, quelle que soit la structure dans laquelle elle évolue de réfléchir au fonctionnement et aux failles de cette structure.

Il est donc important, au sein des institutions musulmanes – qui, nous le précisons, ne représentent pas les musulman·e·s – comme dans toute autre institution, de mettre en garde contre les hommes qui jouent de leur position hiérarchique pour commettre des agressions sexuelles en toute impunité, et une fois ceux-ci identifiés, de faire en sorte qu’ils ne s’approchent plus de potentielles victimes et qu’ils soient jugés.

Nous n’oublions pas non plus celles qui n’ont pas pu dénoncer ces violences-là.

Nous les soutenons également, et nous leur apportons tout notre amour.

Lallab envoie à nouveau tout son soutien et tout son amour à Sarah, ainsi qu’à toutes les femmes concernées par ces violences. Nous lui souhaitons de se reconstruire pleinement et sereinement. Nous la croyons et, cela va sans dire, ce qui lui est arrivé n’est ABSOLUMENT pas de sa faute. Nous sommes à ses côtés durant tout son combat et même après, car défendre les droits des femmes c’est défendre l’humanité toute entière.

Comme la journaliste Hanane Ben Rhouma l’indiquait cette semaine dans l’article de Saphirnews, il est temps de libérer la parole au sein de notre communauté !

Crédit illustration : Amani Haydar

Illustration créé à l’origine pour un reportage sur le site ABC “ ‘I’m not his property’: Abused Muslim women denied right to divorce de Hayley Gleeson et Julia Baird

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