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Médias et responsabilité : le rôle des médias français dans l’islamophobie actuelle

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Charlottesville (Virginia, Etats-Unis), le samedi 12 août 2017, des manifestant·e·s défilent. Jusque-là rien d’anormal, et pourtant : ces manifestant·e·s portent des drapeaux nazis et confédérés, des torches et des brassards à svastikas. Ils·elles scandent des slogans tels que “All lives matter” (“Toutes les vies comptent”), réponse raciste au mouvement Black Lives Matter qui lutte contre les discriminations et les violences faites aux Afro-Américain·e·s.

 
Certain·e·s sont armé·e·s, la police ne réagit pas. Le drame survient lorsque la contre-manifestation antiraciste est attaquée par un sympathisant des néo-nazis, qui lance sa voiture dans la foule. Bilan : une morte et 19 blessé·e·s. Alors que le procureur Jeff Session annonce lundi 14 août que l’attaque correspond à la définition de terrorisme domestique, les médias français, une fois de plus, n’utilisent pas ce terme pour décrire l’attaque. Au contraire, certains médias évitent même complètement de parler du responsable et décrivent “une voiture folle”.
 
L’impression de déjà-vu est malheureusement bien réelle : le 19 juin dernier, l’Angleterre se retrouve une fois de plus plongée dans l’horreur des attentats contre sa communauté musulmane. Les médias français, eux, s’enfoncent une nouvelle fois dans un traitement raciste de l’information. Les journalistes internationaux font état d’un mort et une dizaine de blessé·e·s, tou·te·s musulman·e·s, visé·e·s par un individu conduisant une camionnette. Celui-ci a foncé dans la foule en criant : « Je veux tuer des musulman·e·s ».
 
Les médias français, quant à eux, pondent la description suivante :
 

Crédit photo : Huffington Post
 
Non, vous ne rêvez pas, là où les médias internationaux précisent “des musulman·e·s”, les médias français écrivent “des piétons” : l’attaque terroriste est présentée comme un simple accident. Une pensée pour les victimes d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.
 
Le regard que la société française porte sur les musulman·e·s n’est pas anodin : il découle d’une vieille tradition raciste et coloniale de l’Etat français, qui petit à petit s’est étendue dans l’inconscient collectif, et a provoqué une réelle islamophobie.
 
Les médias doivent reconnaître leur part de responsabilité dans cet état de fait. TF1 ou BFM TV, les méthodes sont les mêmes : il y a d’un côté les supposé·e·s coupables auxquel·le·s toute présomption d’innocence est retirée et qui sont jugé·e·s en direct sur les plateaux télé. Leurs noms et prénoms sont jetés en pâture sans pudeur, avant même de savoir s’ils·elles sont réellement coupables, comme si l’on regrettait le temps des lynchages sur la place publique. Il est déjà arrivé que l’identité et les photos de personnes soient diffusées pendant des heures ou mis en une de journaux à la suite d’un attentat, avant que celles-ci se révèlent innocentes. On ne peut imaginer l’impact sur ces personnes et leur entourage. En quelques minutes seulement, la sentence tombera dans les journaux, livrée par des expert·e·s du djihadisme : attentat islamique.
 
De l’autre côté se trouvent les supposé·e·s innocent·e·s, celles et ceux dont les actions ne peuvent s’expliquer que par des “déséquilibres psychologiques” et que l’on déresponsabilise volontiers, parce que c’est bien connu : les Blanc·he·s ne sont jamais terroristes ! Ce titre est réservé aux racisé·e·s, aux Arabes, aux Noir·e·s et à celleux qui disent “Allahou Akbar” ! L’identité des terroristes blanc·he·s reste précieusement cachée, il ne faudrait pas importuner leurs familles. En quelques minutes seulement, l’affaire sera classée par les médias et la sentence tombera : faits divers.
 
Pourtant, la définition d’un acte terroriste ne mentionne ni racialisation, ni religion, réelles ou supposées : il s’agit d’un «ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système ». Les actes islamophobes tels que ceux ayant eu lieu pendant le Ramadan 2017 entrent bien dans cette définition, n’en déplaise aux journalistes français·es! Même lorsque certain·e·s responsables politiques définissent ces attentats comme terroristes, les journalistes les citent en utilisant des guillemets, comme si leur usage était une prise de position alors que c’est tout simplement un fait.
 
De plus, les médias saturent les chaînes pour couvrir les attentats perpétrés par les racisé·e·s et minimisent complètement les autres. Une étude récente montre qu’entre 2011 et 2015 aux Etats-Unis, seulement 12,4% des attentats étaient commis par des supposé·e·s musulman·e·s alors qu’ils recevaient 41,4% de la couverture médiatique dédiée au terrorisme. Cela s’est vérifié en France en juin dernier avec les attentats de Londres : la journaliste Juliette Gramaglia a fait une comparaison édifiante. Dans le JT de TF1 du 4 juin 2017, 14 minutes sont consacrées à l’attentat sur le London Bridge perpétré par des supposés musulmans. 15 jours plus tard, seulement 24 secondes sont consacrées à l’attentat islamophobe devant la mosquée de Finsbury Park. BFM TV n’a fait d’édition spéciale que pour un seul attentat. Inutile de préciser lequel.
 
En France, de nombreuses personnalités prennent position pour dénoncer le traitement raciste des attentats par les médias : l’humoriste Yassine Belattar, des associations, ainsi que beaucoup de militant·e·s antiracistes, comme João, notamment après la tentative d’attentat à Créteil devant la mosquée, peu après les attentats de Londres.
 

Crédit photo : Le blog de João

 

Crédit photo : @s_assbague

 

Cette différence de traitement a un impact réel et quotidien sur les personnes racisées et/ou membres de la communauté musulmane, qui se retrouvent associées au terrorisme par l’opinion publique. La lecture racialisée des crimes commis par les supposé·e·s musulman·e·s est en grande partie la réponse à la question.
 
L’une des conséquences avérées et visibles qui découle de ce traitement différencié est la criminalisation de la religion musulmane. Cela passe notamment par une méconnaissance et une incompréhension du langage. Vous n’êtes pas convaincu·e·s ? Nous vous invitons à crier dans la rue « Allahou Akbar », qui veut littéralement dire « Dieu est plus grand » et qui imprègne le quotidien des musulman·e·s (au cours des prières, mais aussi pour exprimer l’émerveillement, par exemple). Oui, il est très probable que vous finissiez au poste de police pour allégeance au terrorisme.
 
Cette criminalisation va bien au-delà du langage, puisqu’elle s’installe dans la vie quotidienne : on peut observer par exemple des jouets représentant un criminel armé et en possession d’un… Coran. Vous ne rêvez pas, en 2017, de telles choses existent. Les enfants sont bien souvent très vulnérables face à ces conséquences, ainsi ils·elles essuient directement les dérives d’adultes trop facilement manipulé·e·s par les préjugés véhiculés à l’écran ou dans les journaux. L’histoire du petit Nahil, 11 ans, en est un exemple est frappant : il a été assimilé à un apprenti terroriste par son enseignante, qui a depuis présenté ses excuses. Personne n’est à l’abri des préjugés, même à l’école.
 
Si les enfants sont les plus vulnérables face à ces dérives, les personnes les plus touchées par les conséquences de cette criminalisation de l’islam restent les femmes. Les femmes musulmanes en France font face à une triple discrimination : le racisme lié aux origines réelles ou supposées, le sexisme lié à leur genre, et l’islamophobie liée à leur appartenance religieuse réelle ou supposée. Les répercussions n’en sont que plus violentes. Pourtant, un argument indécent revient souvent : « T’abuses, tu vois du racisme partout ». Non nous n’abusons pas, c’est une réalité qui doit être dénoncée !
 
Nous vous invitons à regarder cette vidéo pour comprendre l’oppression que vivent les femmes musulmanes. Après les attentats contre Charlie Hebdo, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a observé une augmentation de 70% des actes perpétrés à l’encontre des musulman·e·s. Pas moins de cinquante-quatre actes islamophobes sont recensés en France entre le 7 et le 12 janvier. La majorité des victimes sont des femmes.
 
Le racisme est bel est bien présent et ses conséquences sont dévastatrices, autant sur le plan physique que psychologique. Ici ou ailleurs, l’islamophobie devient une source réelle d’insécurité pour les femmes musulmanes. Nabra Hussein en est le symbole. Triste sort d’une jeune femme de 17 ans sauvagement assassinée, outre Atlantique, parce que musulmane. Combien sont-elles aujourd’hui à penser qu’elles pourraient être les prochaines, ici en France?
 
Et pourtant, la meilleure réponse que nous puissions leur donner est celle-ci : n’ayez crainte, ne laissez jamais personne vous faire croire que vous n’êtes pas en sécurité chez vous. Eteignons nos postes de télévision, vivons avec notre époque et menons ensemble ce combat en faveur d’une société inclusive, pour qu’un jour nous soyons plus fortes et plus unies : c’est là le plus bel hommage que nous puissions rendre à Nabra et à toutes les victimes de la haine.

Crédit photo : search/muslim

 

Article écrit par Juliette, Marie et Hajer

 

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Diffuse la bonne parole

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(Dé)construction Nos Voix

Pourquoi je ne me ferai pas « discrète » malgré le contexte du terrorisme

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En réaction à « Ma réponse aux 14 arguments les plus courants contre le hijab », on m’a demandé dans un commentaire ce que je répondrais à l’argument suivant : « Dans un contexte où l’islam fait peur en France, où le terrorisme islamiste (…) a frappé la France à plusieurs reprises, pourquoi, malgré cela, continuer de porter un voile qui choque les sensibilités, qui s’apparente à un islam rigoriste, traditionaliste et radical dans son interprétation des textes ? »
J’ai d’abord répondu dans les commentaires, puis je me suis dit que je pourrais compléter ma réponse et en faire un article, puisque c’est une remarque qui revient assez souvent. Comme le disait l’auteure du commentaire, le voile est parfois « vécu comme une provocation (même si ce n’est pas l’intention première) », et certain.e.s recommandent aux musulman.e.s de se faire « discret.e.s ». Mais voici 3 raisons pour lesquelles je ne le ferai pas.

 

1) Je n’ai pas besoin de changer ma pratique religieuse pour prouver que je suis bien différente des terroristes

 

S’il s’agissait d’un autre groupe que les musulman.e.s, on ne demanderait pas à tous ses membres de prouver qu’ils sont bien différents des personnes, EXTREMEMENT minoritaires, qui ont commis des atrocités. Personne n’a par exemple demandé aux Norvégien.ne.s de se faire un peu plus discret.e.s ou de changer leurs traditions pour prouver qu’ils ou elles n’étaient pas comme Anders Breivik.

Personne ne considère l’ensemble des chrétien.ne.s comme des bombes à retardement sous prétexte que des groupes haineux commettent des crimes au nom du christianisme, ce qui justifierait de leur demander de changer leur pratique cultuelle pour montrer qu’ils n’ont vraiment rien en commun avec eux. Mais pour les musulman.e.s, c’est différent, parce que l’islam fait PEUR, comme l’explique ce monsieur au charmant accent québécois :
 

 
On ne le demande pas aux autres croyant.e.s, parce qu’on ne voit pas de lien (et il n’y en a pas) entre leur pratique religieuse et la folie meurtrière de certaines personnes, simplement parce qu’elles partagent la même foi et qu’elles partageraient donc la même vision du monde. Il y a autant de manières de croire qu’il y a de croyant.e.s.

Mais pour les musulman.e.s, on fait un amalgame énorme entre signes extérieurs, piété, traditionalisme et violence, comme si un hijab ou tout autre signe religieux rendait plus « probable » que quelqu’un soit favorable à la violence ou au terrorisme. Or, l’habit ne fait pas le moine, et tous ces éléments sont loin d’avoir des liens évidents entre eux : un homme sans aucun signe religieux extérieur peut être bien plus pieux qu’un homme barbu en djellaba ; une hijabi peut être beaucoup plus libérale sur certains points qu’une femme qui ne porte pas le hijab ; et l’immense majorité des musulman.e.s, y compris les plus pratiquant.e.s et ceux.celles qui semblent les plus traditionnel.le.s, condamnent fermement le terrorisme (même si les médias relaient très peu les initiatives en ce sens et que ce n’est jamais assez).

On constate plutôt que les auteurs d’attentats sont des personnes complètement éloignées de la pratique religieuse, qui ne fréquentent pas les mosquées, n’ont pas de connaissances solides sur l’islam, et se font manipuler et embrigader sur internet par des gens qui cherchent avant tout à assouvir leur soif de pouvoir ou leurs intérêts politiques.

 

2) Ce n’est pas parce que je suis musulmane que je suis un danger potentiel

 
Malheureusement, les pommes pourries que sont les terroristes font croire que tout le verger est contaminé, et que le problème n’est pas la bactérie qui a ravagé quelques pommes, mais le type de pommes en lui-même. Demander aux musulman.e.s de changer leur pratique ou de démontrer qu’ils ne sont pas dangereux.ses, c’est considérer que c’est l’islam le problème, et que simplement parce que nous sommes musulman.e.s, nous sommes des menaces.

Or, aucune religion ne légitime la violence, et la lecture la plus stricte de l’islam devrait inviter à une bonté et un pardon exemplaires, tels que pratiqués par Muhammad (en effet, sa biographie dépeint un homme bien différent de ce que certain.e.s décrivent aujourd’hui sans connaissances).

Les terroristes sont d’ailleurs souvent des gens au passé déjà empli de violence, et qui ont simplement trouvé un alibi pour la légitimer à leurs yeux. Mais ils ne bernent pas l’immense majorité des musulmans, qui savent que cela n’a rien à voir avec l’islam.

Pour moi, garder mon foulard dans ce contexte, c’est donc montrer que les musulman.e.s qui pratiquent leur religion sont des gens comme tout le monde, et résister à cette confiscation de la religion par les terroristes, qui voudraient définir l’islam par la violence. Pour eux, nous ne sommes d’ailleurs pas de « vrai.e.s » musulman.e.s – ce qui explique pourquoi la majorité des victimes du « terrorisme islamiste » dans le monde sont musulmanes.

 

Crédit BDouin-Le Muslim show

Crédit BDouin- Le Muslim show

 

3) Le terrorisme ne fait pas partie et n’est aucunement justifiable par l’islam

 

Certaines personnes aiment aller piocher des versets dans le Coran pour « prouver » que l’islam est une religion emplie de violence. Et elles adorent demander aux musulman.e.s qu’elles rencontrent de leur expliquer comment ils ou elles peuvent dire que l’islam ne cautionne pas la violence barbare, malgré ces versets.

Personnellement, il ne me viendrait jamais à l’esprit d’interroger une personne juive ou chrétienne lambda pour qu’elle m’explique certains passages de son Livre saint qui me posent question, au lieu de me renseigner auprès d’un.e spécialiste ou d’un bon livre.

Car oui, il y a bien des passages de ce type dans la Bible, comme on le voit dans cette vidéo où deux jeunes Néerlandais présentent des versets à des passant.e.s en leur faisant croire qu’ils viennent du Coran… ce qui provoque des réactions pour le moins intéressantes :
 

 
Tout comme certains versets qui interrogent n’empêchent pas la grande majorité des juif.ve.s et des chrétien.ne.s de comprendre le message de paix et de justice de leur religion, les versets que l’on me cite ne font pas d’ombre, à mes yeux, au message global du Coran et de la vie de Muhammad. Or, beaucoup de personnes qui se prononcent sur la nature de ce message n’ont lu ni l’un ni l’autre. On cite moins d’autres versets, par exemple :

 « Si donc ces gens-là se tiennent à l’écart, et au lieu de vous attaquer vous offrent la paix, Dieu ne vous donne plus aucun droit de les inquiéter » (s4, v90)

« S’ils penchent pour la paix, fais de même en te confiant à Dieu, car Il est l’Audient et l’Omniscient » (s8, v61)

« Et si ton Seigneur l’avait voulu, tous les hommes peuplant la Terre auraient, sans exception, embrassé Sa foi ! Est-ce à toi de contraindre les hommes à devenir croyants » (s10, v99)

Alors comment j’arrive à accepter ces versets qui « posent question » ?
Comme le disait un de mes professeurs, « le Coran n’est pas un livre qui se résume, c’est un livre qui s’explique ». Il faut non seulement une bonne connaissance de l’arabe coranique et de ses subtilités pour interpréter le Coran, mais c’est loin d’être le seul prérequis.

Il faut surtout une véritable connaissance du contexte de l’époque, et du contexte de révélation de chaque verset. Il est essentiel de connaître les versets qui précèdent et qui suivent le verset en question, le moment où nous considérons que celui-ci a été révélé, l’éventuel événement qui a précédé, si ce verset en abroge ou est abrogé par un autre, à qui il s’adresse, etc.

Prenons un exemple concret, un verset très souvent cité lorsqu’on affirme que le Coran et l’islam sont intrinsèquement violents, LA PREUVE : « A expiration des mois sacrés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez » (s9, v5). Le mot arabe mushrikine  est d’ailleurs souvent traduit de manière erronée par mécréants ou infidèles, d’où l’importance de bien choisir la traduction que l’on lit (personnellement, j’utilise celle de Mohammed Chiadmi, qui est également disponible sur ce site).

En lisant le commentaire (tafsir) du verset, l’explication du contexte et les circonstances de sa révélation, on apprend qu’il n’est pas question des non-croyants ou des polythéistes de la Terre entière, mais bien de légitime défense envers ceux qui continuaient à persécuter les premier.e.s musulman.e.s – on peut par exemple penser aux Mecquois qui avaient violé le traité de Houdaybiya (qui était pourtant défavorable aux musulman.e.s) et la trêve qu’il garantissait. Ce verset n’a donc pas une portée générale (à l’attention de tou.te.s les musulman.e.s sans restriction de temps), mais une portée limitée (le Prophète et ses compagnons, lorsqu’ils étaient combattus).

Cela change quand même grandement l’interprétation que l’on peut faire de ce verset, qui est aussi bien brandi par les extrémistes que par des personnes s’opposant à l’islam ; ils se rejoignent finalement dans leur association trompeuse entre islam et violence aveugle…
 
Crédit DMB (Demner, Merlicek & Bergmann)

« Auf den ersten Blick scheint vieles unverständlich » – « Au premier coup d’œil, beaucoup de choses semblent incompréhensibles » (affiche en allemand, dans une police d’écriture qui laisse d’abord penser que c’est de l’arabe) Crédit : Agence DMB (Demner, Merlicek & Bergmann)

 

Même dans ces cas de légitime défense, l’islam est doté d’un cadre de règles de guerre, ici résumées par Abou Bakr, le plus proche compagnon de Muhammad et le premier calife :

Arrêtez-vous, ô soldats ! J’ai dix recommandations à vous faire pour vous guider sur le champ de bataille. Ne commettez aucune trahison et ne déviez pas du droit chemin. Ne mutilez pas les dépouilles de vos ennemis, ne tuez ni femmes, ni enfants, ni vieillards, ne coupez aucun arbre fruitier, ne détruisez aucun lieu habité et n’égorgez aucun mouton, vache ou chameau de vos ennemis sauf pour votre nourriture. Ne brûlez pas les palmiers et ne les inondez pas. Ne commettez pas de fraude. […] Vous trouverez sur votre chemin des gens qui se sont consacrés à la vie monastique, laissez-les tranquilles.

A cela s’ajoutent plusieurs interdictions, comme le fait de pratiquer la torture, de détruire des lieux de culte, de s’attaquer à des personnes qui demandent une trêve, etc. Ces éléments montrent le fossé qui existe entre ce que demande notre religion et les horreurs commises par un Etat qui se prétend « islamique » alors qu’il enfreint toutes les règles instaurées par l’islam.

Il ne suffit donc pas de citer des versets à la fois isolés de ceux qui les entourent et totalement sortis de leur contexte. A ceux et celles qui s’intéressent réellement à leur explication, je conseille de poser ces questions à un spécialiste, de suivre des cours, ou au minimum de lire le tafsir du Coran, c’est-à-dire son commentaire (par exemple de Ibn Kathir, qui est une référence). Honnêtement, ce n’est ni le rôle, ni dans les compétences d’un.e musulman.e lambda d’expliquer à Mr X ou Mme Y chaque verset qui l’interroge.

A moins que je puisse demander à n’importe qui des explications précises sur des articles spécifiques du Code civil, du Code pénal, etc… ? Puisqu’on ne suivrait tout de même pas un livre sans tout connaître à son sujet, ou en réservant son interprétation à des spécialistes…

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