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« Le Lallab Day a été une révélation pour moi » : Le LallabDay #13 raconté par une Lalla

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Le samedi 1er et le dimanche 2 octobre a eu lieu le LallabDay #13, notre grand weekend de rencontres et de formation entre Lallas, les bénévoles de Lallab. C’est avec beaucoup d’émotions qu’Assma, nouvelle Lalla, nous confie ses ressentis sur ce weekend. Après avoir secoué toute la salle avec son témoignage, Assma revient ici sur ses rencontres, ses échanges et ses prises de parole. Derrière son « je » se cache un « nous », un « nous » d’une centaine de bénévoles « différentes, spéciales et uniques » dont les chemins se sont croisés chez Lallab afin de faire entendre les voix des femmes musulmanes.

 

Je suis rentrée, on m’a dit : « Tu fais partie de la famille, que tu le veuilles ou non. »

Crédit photo : @dalal.tmr

Franchement, en tant que nouvelle… Moi, je n’aime pas la notion d’intégration. Je la trouve obsolète, dans tous les aspects, et c’est quelque chose de très dur aussi quand tu es une personne introvertie. Là, clairement je n’ai pas eu besoin de m’intégrer. J’avais l’impression que je connaissais les gens depuis très longtemps. Je suis rentrée, on m’a dit : « Tu fais partie de la famille, que tu le veuilles ou non. » C’était très fluide.

Dès que je suis rentrée, même s’il y avait des groupes qui s’étaient formés, une personne est venue vers moi pour me mettre à l’aise, pour essayer de m’intégrer. Et ça m’a grave touchée, parce que j’ai l’habitude du monde associatif, j’ai l’habitude de soirées, d’après-midis, d’évènements. Et à chaque fois, je reste à ma place et personne ne va m’intégrer, et ce n’est pas que moi d’ailleurs. Et là, j’ai trouvé ça tellement humain, vraiment je mets un point d’honneur, c’était tellement humain de sa part de venir pour me rassurer.

Et quand je vais au Lallab Day, « surprise, la sororité existe ! »

 

Mais s’il y a surtout une chose qui a ouvert mon coeur, c’est la sororité. Parce qu’en fait, mon cœur était un peu fermé, ou plutôt mon cœur se protégeait face à d’éventuelles mauvaises expériences de vie, face à la solidarité féminine, parce que j’ai eu de mauvaises expériences. Et je pensais au bout d’un moment que la solidarité féminine n’existait pas. Quand je vois des femmes dans la rue, qui sont contre le port du hijab, du foulard, ça me choque, parce que du coup elles sont anti-féministes. Et le fait de ne pas avoir de soutien de la part des femmes m’a beaucoup blessée. Et quand je vais chez Lallab, quand je vais au Lallab Day, « surprise, la sororité existe ! ». Et ce n’est pas un monde bisounours, ça se travaille. Il y a de la confiance, il y a de l’amour, il y a de la bienveillance, il y a beaucoup d’écoute. Je ne m’attendais pas à ce qu’on m’écoute autant, parce que déjà en tant que femme tu es peu écoutée, en tant que française musulmane tu es peu écoutée sur des sujets qui te concernent. Du coup, avoir un espace d’écoute, c’était top, c’était incroyable. Franchement, c’était une révélation pour moi le Lallab Day.

 

Crédit photo : @dalal.tmr

 

J’ai senti un espace tellement bienveillant, un espace tellement empli d’amour et de compréhension.

 

Chez Lallab, je m’attendais à un truc très pro mais pas avec autant d’amour, un truc très rationnel, très détaché de l’humain. Je m’attendais à ce que l’on travaille ensemble sur des projets, mais sans énormément d’amour entre nous. Que l’on soit juste des co-équipières, pas une famille. Du coup, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant d’émotions. Me dire que je vais venir pour pleurer, je ne pensais pas !

 

Ça a été très fort en émotions, parce que j’ai partagé, durant l’atelier de Hanane Karimi, mon témoignage face à ma santé mentale concernant les discriminations liées à l’islamophobie, liées au port de mon foulard, au fait qu’on rabaisse ma religion sans cesse. C’était un peu dur, ce n’est pas que c’était dur à partager, parce que j’ai déjà eu l’habitude de partager mon vécu. J’ai même été interviewée par AJ+, par d’autres journaux de presse, et je n’ai pas pleuré. Mais en fait, j’ai senti un espace tellement bienveillant, un espace tellement empli d’amour et de compréhension. Je ne pensais pas pleurer et me dire que je me suis lâchée comme si je parlais à une amie proche… Et c’est une journée vraiment que je n’oublierai pas !

 

Crédit photo : @dalal.tmr

 

J’ai grave aimé parce qu’on est toutes différentes.

Sur le plan inclusif, j’ai grave aimé parce qu’on est toutes différentes, ne serait-ce que pour celles qui portent le foulard, on est déjà toutes différentes. Ce n’est pas une femme, c’est les femmes, et toutes les femmes sont différentes, et ça tu le ressens direct. Dès que tu rentres chez Lallab, tu sens que ce n’est pas un truc homogène. On est toutes spéciales, on est toutes uniques. Et ça forme ensuite un groupe homogène par rapport à notre vision humaine des choses. Nos principes, nos valeurs sont les mêmes. Et malgré ça, on apprend beaucoup l’une de l’autre. Moi, j’ai beaucoup appris dans les échanges que j’ai eus avec toutes les Lallas. Ça m’a juste renforcée dans ma vision du monde. Ça m’a donné confiance en moi : « Ah ouais t’es pas seule quoi ! Il n’y a pas que toi qui penses comme ça. Donc aie confiance en tes projets aussi. » Bizarrement, ça m’a donné confiance en moi-même et en mes projets futurs, que j’ai envie de partager aussi avec Lallab.

 

Les ateliers, ça se voit qu’ils étaient pensés. Moi, je pensais à des ateliers type brise-glaces pour qu’on apprenne à se connaître. Mais non, c’étaient vraiment des ateliers limite pro. Et ces ateliers m’ont enrichie spirituellement, m’ont enrichie citoyennement parlant. Je me sens encore plus comme une citoyenne française. Et ça, c’est très important de le soulever, parce que Lallab ce n’est pas une association qui est là et qui ne parle que de spiritualité et qui essaye de créer une identité spirituelle à l’encontre d’une identité française et républicaine. C’est vraiment un mélange des deux. Et ça, ça m’a beaucoup plu et je suis ressortie française et musulmane.

 

Je suis dans le Lallab Agora (Le Lallab Agora est un atelier mensuel unique en son genre pour démocratiser l’accessibilité, la transmission et la production des savoirs en rendant la parole aux principales concernées). Et en tout cas, on me l’a bien vendu, donc j’ai trop hâte, j’ai trop hâte de donner cette énergie à une bonne cause.

 

Crédit photo : @dalal.tmr

 

Chez Lallab, tu vis tellement ton identité. Et ça, c’est très rare, être dans un endroit où on te dit que tu peux être toi-même.

 

J’étais à fond dans une identité étudiante, et j’oubliais que j’étais une femme. Du coup, j’ai voulu un peu plus me ré-approprier ou m’approprier, ça dépend du cours de mon histoire, cette identité de femme, et je pense qu’il n’y a pas mieux que Lallab pour ça.

 

Chez Lallab, tu vis tellement ton identité. Même si je faisais partie d’une association étudiante avant, il y avait des choses qu’on ne faisait pas, parce qu’on était une association étudiante, donc en contrat avec l’État, avec la France. Donc on ne pouvait pas se permettre de faire un truc spirituel, sinon on nous taclait de prosélytisme. Alors qu’avec Lallab, tu peux dire « inchaallah » tranquille. Tu peux enrichir ta spiritualité, sans qu’on te tague de prosélytisme. Et en fait, tu es toi-même. Et ça, c’est très rare, d’être dans un endroit où on te dit que tu peux être toi-même. Et je pense que si Lallab est si populaire aussi aujourd’hui, et si elle est respectée et aimée, je pense c’est parce que c’est un endroit où il y a un environnement safe, qui te dit : « Tu peux être toi-même. » Et quand tu es toi-même, et bien en fait tu as un panel de motivations, d’idées de projets, d’ambitions, qui naissent en toi, parce que tu peux être toi-même, et du coup tu donnes encore plus à fond.

 

Crédit photo image à la une : @dalal.tmr
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Actualités Poèmes spirituels

Partie 3 : mon âme et moi.

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Note à moi-même : Chut, mon âme navigue en plein cosmos, je plonge dans l’antre de mon être, en pleine dérision, je gravite autour de mon Maître, chut. Besoin de la foi, besoin de la paix dans mon monde. Oui, je ne suis pas un être de foi, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai prié la Croix. Si une personne pense posséder la piété dans ce monde de fous, qu’elle garde au fond d’elle sa pitié pour les âmes qu’elle juge perdues, pensant posséder la vérité absolue. Si Dieu nous a donné le savoir, ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.

 

 

J’entends la pluie qui tombe, et l’orage qui gronde, ce sont les bruits de mon âme, mon âme qui Te pleure.

Mon âme, qui me chuchote, il est temps de rentrer à la demeure, de revenir vers Toi, avant que je meure, et avant ma dernière heure.

Mon monde est un mélange de faux-semblants et de songes. Je pense à la mort comme à un coup d’État.

Le temps passe, je suis aveugle face à mon âme.

Je la sens tournoyer autour de moi, je la ressens au plus profond de moi. Je sais que mon âme ne veut pas se noyer dans la tombe.

Je vagabonde, entre deux états, ni la vie ni la mort ne me réveillent.

La métaphore de la guerre n’est qu’un rappel pour mon dernier voyage.

Je nage dans les mirages de ce monde, je cherche mon phare, éperdue, dans l’océan de la fortune: verrais-je la lumière à travers mes ténèbres et la misère de mon âme ?

Une partie de moi porte l’espoir en étendard,je revois mon âme et son histoire, je me vois dans le fond d’une œuvre d’art, ma foi chante le désespoir sur la toile, souvent, je jure, je m’égare dans le noir des étoiles.

Je jure je resterai cendre dans l’univers et poussière dans la tombe, je ne serai pas les lettres des faits divers, je jure je ferai face à mes comptes.

Je jure, juste un dernier soir, peur de perdre la foi, je jure, juste un dernier soir, de prier pour la paix une dernière fois.

Je jure que de mon vivant, je n’aurai qu’un cœur de survivant, au milieu, de ce monde de mâajnoun, mon âme n’est que la création, de Celui qui Lui suffit de dire « كن فيكون” ( « koun fayakoun »), pour que je devienne poussière, de l’ancêtre suivant…

 

 

Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent pas le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est.

 

crédit photo : @sasa.ha2278, Kaoutar RH

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Actualités Poèmes spirituels

Partie 2 : moi et mon âme.

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Note à moi-même : Chut, mon âme navigue en plein cosmos, je plonge dans l’antre de mon être, en pleine dérision, je gravite autour de mon Maître, chut. Besoin de la foi, besoin de la paix dans mon monde. Oui, je ne suis pas un être de foi, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai prié la croix. Si une personne pense posséder la piété dans ce monde de fou, qu’elle garde au fond d’elle sa pitié pour les âmes qu’elle juge perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.

 

 

Mes oreilles sifflent, je suis le noir, et la proie de mon âme.

Le froid sur les os, je vois les étoiles dans le ciel, éteintes, je me retrouve dans un lieu étroit.

Maladroit, mon cœur, mécroit, sur la croix, je perçois les flammes de la foi.

Je juge mon âme, et la condamne, je plane.

Je plane, sur un nuage gris, et je la damne.

Je perds mes rouages, avec l’âge, je nage dans le désert, je fuis mon esprit et la misère.

J’échappe à mon âme, elle me rattrape.

Je jure qu’elle se venge.

Mon âme me maltraite, la nuit, elle me hante,mes pensées se tordent dans un vent violent, je reçois un, deux, trois gifles, je ne dors pas.

Les insomnies m’embrasent.

J’ai dit, mon âme se venge.

Je psychote sur la tombe et les comptes.

La névrose me prend à la gorge,je rêve du jour où je serai à la morgue.

Mon âme me prend la tête, la nuit elle me surprend dans mon sommeil. Elle me tombe dessus, m’étouffe, les yeux grands ouverts, je me réveille en sursaut.

Encore, je m’égare, je retourne au point de départ. Encore.

Je crie que mon âme se venge.

Je ressens la douleur, je vois mon âme de toutes les couleurs, je sens la calomnie sur mon être, je me suspends dans le vide, je pensais me connaître.

Je goûte à l’agonie de mon âme, et sa félonie, du haut de la pyramide, le monde je guette, avant de disparaître.

Je suis le traître de mon paraître, la vie, et la mort, le monde et la tombe, enclaves de mon âme, Mon Maître, je suis l’esclave de mon être.

J’écris que mon âme se venge.

 

 

Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est.

 

crédit photo image à la une : @sasa.ha2278, Kaoutar RH

 

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Mini-Recueil de poèmes III : à mon âme

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Note à moi-même : si quelqu’un pense avoir atteint la piété dans ce monde de fou, qu’il garde au fond de lui sa pitié pour les âmes qu’il juge qu’elles sont perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.

 

Poème 8 : 

 

N’est-Il donc pas Le Patient, Le Très-Constant, qui recule la punition des pécheurs ?

L’âme s’égare dans ses songes, le cœur est songeur, le cœur croit à L’Infiniment Saint, pourtant l’âme reste sur sa faim, le cœur est conscient, il a besoin de soins, mais l’âme a-t-elle envie de glorifier Le Souverain, Le Roi ?

Le cœur est témoin du désarroi de l’âme, il prie pour la fin de tout cet amalgame, il prie Celui qui exauce les prières, il prie pour son âme meurtrie, il prie pour son âme en colère, il prie pour la tranquillité de son esprit, il prie Le Détenteur de Majesté qui mérite d’être Exalté. 

 

 

Poème 9 : 

 

L’âme est horrifiée par son manque de pudeur, l’âme espère glorifier L’Eternel Seigneur.

L’âme oscille, rien ne lui est clair, elle pense à la vie, à la mort, à la vie après la tombe, elle rumine avec frénésie, elle médite sur son sort, elle se remémore ses zones d’ombres.

Le cœur craint d’être cupide, l’âme redoute de retomber, mais n’est-Il pas Le Guide ?

Le cœur craint de succomber, la foi est parfois qu’un éclair, mais n’est-Il pas Celui qui accorde la victoire ?

Mais n’est-Il pas le Sublime qui illumine les cœurs les plus sombres ?

Il est Le Très-Bienveillant qui insuffle l’espoir même dans les âmes qui vivent sous les décombres.

Gloire à Lui.

 

 

Poème 10 : 

 

À toutes ces âmes qui pensent être dans le mauvais corps, à toutes ces âmes qui pensent souvent à la mort,

à toutes ces âmes qui sont en désaccord, à toutes ces âmes remplies d’oxymores,

aux âmes qui perdent souvent le nord, aux âmes qui perdent qui ruminent sur leur sort, aux âmes qui ne veulent plus faire des efforts,

aux âmes qui estiment être au mauvais port, aux âmes qui ignorent les signes de manière hardcore,

à l’âme qui dort, encore,

au moment de l’aurore, le trésor n’est pas toujours en or. 

 

 

Poème 11 : 

 

À l’âme atteinte de névrose, la vie n’est pas toujours rose,

parfois il faut plus que des proses, pour échapper à la nécrose, faut-il vraiment lui rappeler qu’elle est la cause de sa propre psychose ?

À l’âme qui pense être maîtresse de son royaume,

pensez-vous vraiment qu’elle a les symptômes de l’ivresse ?

¨Pensez-vous vraiment qu’elle a besoin qu’on lui rappelle son état de détresse sans cesse ?

L’âme n’a pas besoin de rappels, elle a besoin de Son appel.

C’est normal que cette âme régresse quand on l’agresse et on l’insulte de traîtresse.

C’est anormal que les âmes aient volé le diable pour répandre le mal, de façon incroyable. 

 

 

Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est. 

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Dossiers Poèmes spirituels

Mini-Recueil de poèmes II : à mon âme

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Note à moi-même : si quelqu’un pense avoir atteint la piété dans ce monde de fou, qu’il garde au fond de lui sa pitié pour les âmes qu’il juge qu’elles sont perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.

 

Poème 4 : 

 

Que dire d’une âme éperdue par les plaisirs d’ici-bas ?

Une âme dont le cœur est perdu, domptée par les désirs d’ici-bas.

Désemparée, l’âme en proie à des jouissances, omettant sa désobéissance auprès de Celui qui peut nuire, elle refuse de luire, elle continue à se réduire, elle réfute La Lumière, aveugle, elle est prisonnière, mais que dira-t-elle lorsqu’elle sera au cimetière ? 

 

 

Poème 5 : 

 

Une âme folle à lier, un cœur sans son bouclier est un cœur fou de douleur, l’âme se perd dans le malheur, elle sait, elle sait, et elle nie, elle s’étouffe par manque d’harmonie, elle se noie dans sa propre agonie, elle s’éloigne de L’Unique s’étranglant sous la panique, ses prières restent mécaniques, sa maladie est épidémique, le cœur égare sa dimension cosmique.

À ses yeux, elle n’est que néant, au fond d’un océan béant, oubliant Le Tout-Miséricordieux. 

 

 

Poème 6 : 

 

N’est-il pas Le Très-Miséricordieux ?

Pourquoi alors l’âme veut sans cesse faire ses adieux ?

Pourquoi le cœur reste orgueilleux ?

L’âme ne cherche-t-elle pas un endroit merveilleux, où son cœur peut être harmonieux ?

Le cœur est furieux de se retrouver dans un lieu aussi silencieux, où il ne peut entendre le son mélodieux de Celui qui existe mais l’âme résiste,

mais quelle est cette cruauté, cette animosité extrême envers elle-même ?

Ne veut-elle pas le pardon de L’Indulgent ?

N’est-ce pas trop épuisant de terroriser son cœur déjà agonisant ? 

 

 

 

Poème 7 : 

 

L’âme vagabonde entre deux mondes, est-elle vivante ou morte ? 

Agonisante, elle est, elle fait l’aveugle sur les bombes qu’elle largue sur son cœur. 

Pourquoi se comporte-t-elle de la sorte ? 

Son cœur est un simple spectateur de sa peur, pourtant elle le nargue et le poignarde, elle le bombarde, pleine de morgue. 

Oublie-t-elle Celui qui avilit ? 

L’âme sombre dans la mélancolie méprisant le monde de L’Omniscient, déshumanisant la création de Celui qui a pouvoir sur tout. 

Âme au cœur déficient, à l’âme remplie de dégoût, Celui qui abaisse est Le même que Celui qui élève, n’est-Il pas Le Possesseur du Royaume ? 

 

 

Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est. 

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Dossiers Poèmes spirituels

Mini-Recueil de poèmes I : à mon âme

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Note à moi-même : si quelqu’un pense avoir atteint la piété dans ce monde de fou, qu’il garde au fond de lui sa pitié pour les âmes qu’il juge qu’elles sont perdues, pensant posséder la vérité absolue, si Dieu nous a donné le savoir ce n’est pas pour l’enfermer dans notre bulle d’ignorance.

 

Poème 1 : 

 

L’âme cherche un refuge pour son cœur lésé avant le grand déluge, confuse, elle en est paralysée. Elle s’use à idéaliser, elle accuse les ruses de son cœur puis s’excuse de sa rancœur, elle s’écœure, Iblis moqueur lui fait oublier Son Créateur.

L’âme affaiblie cherche refuge, auprès du meilleur des Juges,

Gloire à Lui

 

 

Poème 2 : 

 

Gloire à Lui

L’âme blâme sa mémoire infâme, puis s’rappelle de façon éphémère, qu’elle est la création de Celui qui façonne Ses créatures.

Elle se raisonne puis malmène son cœur dont les cris résonnent auprès de Celui qui entend toute chose.

Elle cause sa perte, et maltraite son cœur, le rendant inerte.

Pourtant elle sait qu’Il est Le bienveillant dans toute épreuve, mais elle demeure agressive pour son cœur maladif. 

 

 

Poème 3 : 

 

L’âme sombre au fin fond de la pénombre, elle refuse la paix de Celui qui La donne, que Dieu lui pardonne.

L’âme s’emprisonne dans sa peine puis s’étonne de sa foi lointaine, elle oublie l’essentiel, Dieu, et elle se terre dans l’angoisse existentielle oubliant que le temps est précieux, négligeant Celui qui donne la vie est Le même que Celui qui donne la mort, pensant être dans le confort, elle est juste en tort. 

 

 

 

Note à moi-même : si vos cœurs sont en période de trouble, préférant se rappeler de l’Enfer, et du Paradis, pour soigner votre maladie, ne méprisez pas les autres cœurs qui ne désirent ni le paradis et font abstraction de l’enfer, car ils souhaitent seulement aimer et adorer Le Créateur, pour ce qu’Il est, et seulement pour ce qu’Il est. 

 

 

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Ateliers d'écriture Dossiers

[Atelier d’écriture] Quête spirituelle

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Lallab organise en partenariat avec Amy Tounkara, écrivaine et fondatrice de La femme en papier des ateliers d’écriture mensuels exclusivement réservés aux femmes musulmanes.
Il était important pour nous de créer un espace de bienveillance et de libre parole dans ce climat sexiste, raciste et islamophobe généralisée. L’objectif aussi, à travers les écrits que nous publions, est de mettre en évidence d’un côté la singularité de nos parcours de vie, le fait que LA femme musulmane dont on entend tant parler dans les médias n’existe pas; et d’un autre côté l’universalité de nos récits.
Les ateliers d’écriture ont pour but de créer un espace bienveillant afin de rendre l’écriture accessible à toutes et permettre à chacune de reprendre la narration de son histoire.
C’est une occasion à la fois d’écrire, parce que l’écriture est un exutoire, une affirmation de soi et une possibilité de développer sa créativité. Mais aussi une occasion de partager ses expériences, de libérer sa parole sur des discriminations et de rêver ensemble.

 

Consigne : Ecrire une récit d’une quête spirituelle où l’héroïne confrontée à une information religieuse qui heurte ses valeurs

 

Khadija portait fièrement le prénom de la mère des croyants·es. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir proche d’elle. Comme si un lien les unissait, et que ce prénom, transmis siècle après siècle, lui avait été donné à titre de signe, de rappel. Elle portait Allah dans son coeur, et elle essayait de cultiver sa foi en dépit du doute. Car oui, depuis un certain temps, le doute semblait la suivre. Comme une ombre, il se faufilait partout, tout le temps. Il la suivait jusque dans son lit, dans le bus, ou encore dans les toilettes. Le doute était venu, un jour où elle avait discuté avec ses amies. Elles avaient été catégoriques. Elle ne pouvait être ces deux choses à la fois. Elle devait choisir, maintenant, tout de suite, ou sinon, ce serait l’Enfer. Depuis, elle n’avait plus d’amies, mais son compagnon indésirable la suivait constamment. Il était un écran entre Dieu et elle, jusqu’à l’empêcher de prier et d’adorer son Créateur. Elle avait toujours cru qu’Allah était accessible à qui L’invoquait, qui Le priait, et qui reconnaissait Son immensité. Aujourd’hui, elle avait le sentiment de s’être vu refusé l’entrée devant les portes de la ummah . 1 Il en a fallu des heures, des jours, des semaines pour que le doute la quitte. Le jour de ses 25 ans, il s’en est allé, soudainement. Après une nuit à pleurer, elle avait compris. À l’heure du fajr, après avoir fait ses ablutions, elle décida de retrouver son Seigneur. Comme pour marquer une réconciliation, elle passa des heures à lui parler. Une fois ce rendez-vous terminé, elle alla s’asseoir sur son lit. Elle avait trouvé une réponse à ce dilemme sans fin : elle était à la fois musulmane et lesbienne. Khadija soupira, et soulagée elle s’allongea en se répétant qu’elle n’avait pas à prouver cette possibilité puisque sa seule existence suffisait à le faire.

M.

 

Crédit photo : Lallab

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(Dé)construction Sentiment amoureux en Islam

Quand l’arabe était la langue du sexe

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« Dieu m’a fait aimer de votre monde, les femmes, le parfum et la prière »

 

Quel doux souvenir, à la bibliothèque, il y a quelques années, lorsque je découvre cette phrase sur une quatrième de couverture. Avant sa mort, le prophète Muhammad (sws) venait de prononcer ce qui a comblé sa vie de croyant. La spiritualité et la jouissance charnelle se conjuguaient intimement dans la foi du Messager. J’avais 14 ans, le livre en question, je crois, évoquait la richesse de la civilisation arabo musulmane. En quête identitaire, l’adolescente que j’étais avait soif de retourner aux sources, et à la fois, s’éveillait aux premiers émois sexuels. Entravée par une injonction familiale à la pureté virginale jusqu’au mariage, nourrie par la Hshouma et le Haram , par une absence totale d’éducation sexuelle à l’école de la République, et une culture occidentale sexiste nourrie par le Male gaze, cette citation venait de me délivrer d’un carcan oppressant. Mes désirs n’étaient ni transgressifs, ni honteux.
« Dieu m’a fait aimer de votre monde, les femmes, le parfum et la prière ».
Ce message était un cadeau, une bénédiction, une promesse.
Une invitation délicate à lever le voile sur les alcôves de l’Islam. Et même un consentement à entrevoir par une porte dérobée, un univers amoureux, voluptueux, sexuel. Un empire des sens intense. Où la femme et ses fantasmes avaient toute leur légitimité. Un empire qui donnera naissance dès le IXe Siècle à une littérature érotique islamique, exceptionnelle, riche, et merveilleuse. Et tout cela, sous la bénédiction d’Allah.

 

 

Dar el Islam, terre promise de l’Amour

 

Dès l’avènement de l’Islam au VIIe Siècle, le désir et le plaisir sont au fondement de la pratique religieuse. « L’acte sexuel qui est accompli par l’un de vous est une aumône » disait le Prophète cité dans un Hadith . Le Coran et particulièrement la Sunna regorgent de conseils explicites sur la manière de faire l’amour, afin d’améliorer les performances sexuelles, ou éloigner les maux qui pourraient nuire aux plaisirs convoités. Les femmes musulmanes n’étaient pas en reste. Le Prophète dit à celui de ses Compagnons qui jeûnait la journée et qui priait la nuit, comme Abd Allah Ibn Amr : « Ton corps a un droit sur toi et ton épouse a un droit sur toi ». Nombreuses à solliciter le Prophète ou ses compagnes, elles étaient à la recherche du plaisir. D’ailleurs une des raisons qui peut justifier le divorce demandé par la femme, est l’impuissance de son mari. Les siècles suivants, la religion ouvre la voie à une littérature foisonnante célébrant la jouissance charnelle et l’extase spirituelle, indissociables. Une littérature amoureuse et pornographique, dont une partie des œuvres étaient des commandes de princes, sultans ou vizirs. L’Orient était devenu la Terre promise du raffinement, de la beauté, de l’Amour. Sous l’ère abbasside, du VIIIe Siècle au XIe Siècle, de Bagdad à Cordoue, en passant par Fès et le Caire, les érudits se devaient de manier l’art de la Science, de la Théologie et du Sexe. Dans ces œuvres, de l’amour courtois à l’érotisme religieux, l’amour est une notion extrêmement riche avec un nuancier complexe. Il regroupe le désir (shawq), la passion amoureuse (mahabba) et la fusion de l’Être aimé avec celui qui l’aime (uns), et inversement. Ce principe de la mahabba (amour de Dieu et de ses attributs) s’applique aussi à l’amour profane. Aimer, s’unir, copuler est une transcendance pour comprendre et aimer Dieu. L’amour terrestre est un avant-goût de l’Éden promis aux fidèles.

« Je pratique la religion de l’amour. Où que se tournent ses caravanes ! Partout c’est l’amour qui est ma religion et ma foi » Ibn al Arabî, dans « l’Interprète des désirs ».

Avec émerveillement, plus tard, lorsque j’étais au lycée, je découvris lors d’un voyage scolaire à l’Institut du monde arabe, dans la librairie, quelques œuvres qui avaient fleuri durant cet âge d’or. Avec mes amies, nous nous sommes empressées de les lire dans le bus, découvrant cette figure insoupçonnée de notre culture. Je me suis plongée dans ces livres à corps perdus, imaginant, mes ancêtres, à l’ombre des minarets, chantant des mélopées d’amour et de désir, et professant la saveur de l’esprit et le goût de la chair. Nous sommes une Nation faite pour l’Amour, disait un proverbe préislamique. Le « Jardin parfumé » est un des recueils les plus illustres. Manuel d’érotologie, qui se propose d’initier aux joies du sexe, répertorie les meilleures positions pour jouir, liste des mets aphrodisiaques utiles et agrémente l’œuvre de contes imagés. Muhammad Al-Nafzawi, érudit tunisien, s’adresse aux hommes, et aux femmes et débute son livre par « Louange à Allah, qui a fait le grand plaisir pour l’homme réside dans le huis de la femme, et que le grand plaisir de la femme, réside dans l’instrument de l’homme ». Faire l’amour, et bien, c’est rendre grâce au Créateur. Encore, j’ai envie de vous parler du « Bréviaire arabe de l’Amour » ou « Le Collier de la Colombe », et tant d’autres. Mais exhumer l’héritage de cette bibliothèque prolifique et en faire l’inventaire serait interminable et mériterait une kyrielle d’articles, sur des œuvres phares. « Toutes ces œuvres mis bout à bout, représentent sans doute la mieux fournie du monde arabo- musulman, bien avant celle des Sciences, de l’architecture, ou de la calligraphie, et tout de suite après le Corpus coranique et ses exégèses » disait feu Malek Chebel. C’est dire.

 

 

Manifeste pour une Révolution du plaisir des femmes musulmanes

 

Et les femmes dans cette littérature avant tout masculine ? Celle-ci s’est d’abord nourrie de la séparation stricte des sexes. Dans la « femme dans l’inconscient musulman », Fatima Mernissi définit une femme omnisexuelle et surpuissante, dans le discours érotique médiéval, libre mais dangereuse, car insatiable. Elle jouit et procrée, une double menace pour l’homme. Cependant, l’anthropologue marocaine reconnaît aux imams du désir « le courage, la témérité d’affronter ce fantasme du féminin, désirant et fertile par sa sensualité ». Aujourd’hui que reste-t-il de cet érotisme dans notre intime et dans notre culture ? Soyons honnêtes, depuis la colonisation, dans une majorité de pays musulmans, désormais les interdits rythment les rapports sociaux et emprisonnent les corps. Pourtant, elle subsiste, et je la ressens, depuis toute petite, cette sensualité millénaire, dans notre communauté, chez mes parents, dans les corps nus et libres des hammams, dans les longues complaintes d’Oum Kalsoum quand elle chante les Rubayât d’Omar Khayyâm. Les sens ne demandent qu’à être éveillés et assumés. Des siècles d’amour et de sexe ne peuvent qu’être indélébiles dans nos corps et nos esprits, et à jamais. Quelques écrivains audacieux contemporains, femmes notamment, dans le monde arabe, ont remis au goût du jour cette littérature sensuelle, osée, parfois scandaleuse. Je pense, à la syrienne, Salwa Al Neimi, et son délictueux, la « Preuve par le miel », qui met ces textes érotiques en écho à ses propres désirs. Ou au plus sombre « Fracture du désir » de la marocaine Rajae Benshemsi, recueil de nouvelles qui racontent le destin tragique de femmes. Ou le sulfureux « L’amande » de Nedjma.

Et en France. En Occident ? Nous musulmanes ? Redonnons une visibilité sans honte et sans ambages à ce merveilleux patrimoine. Réapproprions-nous ce trésor inestimable de sensualité. Avant qu’on nous approprie cet héritage en effaçant l’origine du monde sexuel islamique. Profitons pour l’opposer à une pornographie occidentale dépassée, raciste, sexiste et, via un cinéma pornographique viriliste, violent, ou seul le corps blanc, valide et mince serait désirant et désirable. Une esthétique consommable et jetable, qui inonde les plates-formes dédiées au sexe, et qui sert de lieu d’éducation sexuelle à des milliards d’hommes et de femmes à travers le monde. La sexualité mainstream, monotone et monochrome est devenue la norme mondiale, imposant une standardisation des pratiques sexuelles. Les corps non blancs sont fétichisés, méprisés ou invisibilisés. Le sexe n’est-il pas devenu un des aspects de l’argumentaire qu’opposent les détracteurs de l’Islam pour lui signifier sa barbarie ? La femme arabe, son corps, est devenu un enjeu de civilisation qui justifie les attaques islamophobes. Fantasmée depuis que l’Occident a cédé aux délires orientalistes, l’odalisque alanguie rêvée depuis les Croisades a été remplacée par la « beurette », fétichisme ethnique la plus recherchée dans les sites de pornographie français. La beurette qu’on doit « dévoiler » et « libérer » mais s’approprier.

Le corps est politique, le sexe est politique.

Armons-nous de cet héritage précieux pour reprendre le pouvoir.

L’idée que les hommes seraient plus gourmands que les femmes confortent définitivement les inégalités sociales et politiques entre les sexes et élucide la domination masculine. Pire, la tragédie de notre sexe puise sa justification dans l’angoisse universelle des hommes que puissent mieux jouir les femmes.
Réinventons notre sexualité. Ressuscitons cette littérature. Redonnons des mots à nos désirs. Comblons ce vide. Nous femmes, musulmanes, prenons le pouvoir, et cultivons notre érotisme, assumons nos plaisirs, au service d’une sexualité libre, multiple, et savoureuse. Face aux hommes, à tous les hommes.

Avec ou sans eux.

 

 

Crédit photo : @comepictlove

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Ramadan est fini – et maintenant, on fait quoi ?

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Cela fait maintenant deux semaines que le mois de Ramadan est parti. Deux semaines que nous vous avons souhaité « Aïd moubarak », et que nous vous avons proposé de garder 8 bonnes habitudes prises pendant ce mois béni.
Et d’un point de vue spirituel ? Deux options s’offrent à nous : refermer cette parenthèse et retourner à nos habitudes en attendant le prochain Ramadan… ou poursuivre sur notre lancée pour progresser tout au long de l’année, et ainsi accueillir le prochain en étant meilleur·e·s que cette année.

Ramadan est véritablement un mois spécial dans l’année. Nous accentuons nos efforts pour repousser nos limites, améliorer notre comportement, et redoubler d’attention envers les nécessiteux. Le tout avec l’objectif de nous rapprocher de Dieu :

Ô les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété.

Sourate 2 (Al-Baqara, La vache), verset 183

De ce fait, je suis souvent déçue lorsque j’entends dire que la finalité du mois de Ramadan est de nous mettre à la place des plus démuni·e·s. Certes, cela fait partie des bienfaits et des enseignements de ce mois, mais cette explication me paraît réductrice. Il serait dommage de passer à côté de l’opportunité que représente Ramadan pour nous développer pendant les 11 autres mois de l’année…

Devenir une meilleure version de nous-mêmes

Contrairement aux idées reçues (que nous, musulman·e·s, contribuons malheureusement parfois à répandre), le jeûne du mois de Ramadan ne se limite pas à une privation de nourriture, de boisson et de relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Il s’agit également d’un jeûne de tous nos sens et de tous nos organes, censés s’abstenir de tout comportement néfaste, à commencer par notre langue. Il est dit dans un hadith (parole ou acte du Prophète) rapporté par Abou Hourayra et authentifié par Cheikh Albani :

Il est possible qu’un jeûneur n’ait comme part de son jeûne que la faim et la soif.

Ce hadith fait référence à des personnes qui ne récolteront pas la récompense promise par Dieu aux jeûneurs·ses. Il est généralement mentionné pour rappeler l’interdiction du mensonge, de la médisance et des mauvaises paroles, qui nous privent de la récompense et du pardon divins que nous espérons obtenir pendant Ramadan.

Ce mois sacré représente donc une école, une forme d’entraînement pour travailler sur nos défauts et parfaire notre comportement.

Des facilités pour nous aider à progresser

Pendant Ramadan, nous sommes ainsi encouragé·e·s à revenir à l’essentiel, à méditer, à prendre conscience des bienfaits de Dieu, à renouer ou renforcer les liens de parenté, à prendre soin de nos parents, à soigner nos relations avec nos voisin·e·s, à partager de nos richesses avec les pauvres, les orphelins et les voyageurs, etc. Toutes ces choses sont bien sûr demandées par l’islam tout au long de l’année, mais pendant Ramadan, des circonstances particulières nous sont accordées afin de nous encourager et de nous faciliter la tâche.

Tout d’abord, nous sommes incité·e·s à agir par la promesse divine que les récompenses seront démultipliées pour chaque bonne action accomplie pendant ce mois béni. Durant les dix dernières nuits, et plus particulièrement les nuits impaires, les musulman·e·s redoublent de ferveur dans leurs prières et leurs aumônes, dans l’espoir que leurs efforts coïncideront avec la Nuit du destin, dont la valeur est supérieure à mille mois :

Nous l’avons certes fait descendre [le Coran] pendant la nuit d’Al-Qadr. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.

Sourate 97 (Al-Qadr – La destinée), versets 1 à 3


Crédit photo : Michael Foley

Dans Sa Miséricorde, Dieu nous accorde aussi des facilités inégalées le reste de l’année. Dans un hadith rapporté par Abou Hourayra et relaté dans les Sahih de Bukhari et Muslim, le Prophète nous informe :

A l’arrivée du Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes, celles de l’Enfer fermées et les démons enchaînés.

Certes, même sans démons, nous avons toujours nos propres défauts à combattre – mais ces conditions créent un environnement propice à un « coup de boost » dans notre spiritualité et notre développement personnel.

Un tremplin pour continuer à cheminer le reste de l’année

En sachant tout cela, devons-nous penser que le Ramadan est un « one shot », une occasion unique où nous fournissons autant d’efforts… pour ensuite retourner à notre point de départ ? Les circonstances exceptionnelles qui caractérisent ce mois ne doivent pas nous faire perdre de vue que notre but est d’être épanoui·e·s dans notre relation à notre Créateur, et exemplaires dans notre comportement avec toutes Ses créatures – chaque jour de l’année.

Pendant un mois entier, nous nous sommes privé·e·s de nourriture. Nous avons lutté contre nos défauts. Nous avons développé notre générosité et notre empathie. Pourquoi laisser tomber tous ces efforts et retourner à la case départ, au lieu de voir ce mois comme un entraînement intensif, qui nous a permis de relever le niveau pour toute l’année à venir ? Un peu comme un cours nous permettant de passer à la classe supérieure… Sauf que j’ai parfois l’impression que nous fournissons beaucoup d’efforts pendant Ramadan pour nous élever spirituellement, et lorsque l’Aïd arrive, nous nous relâchons complètement, comme si notre quête spirituelle se limitait à un seul mois dans l’année. Il nous paraîtrait pourtant aberrant de travailler sans relâche pour avoir le poste de nos rêves, pour ensuite démissionner deux jours après l’avoir obtenu… Sans oublier que dans le Sahih Bukhari, le Prophète nous donne un précieux conseil dans notre cheminement :

L’action la plus aimée de Dieu est l’action la plus régulière et la plus constante, même si elle est petite.

Autrement dit, il est important d’avancer pas à pas, au lieu de nous épuiser dans un sprint religieux, jusqu’au point où la fin du Ramadan est parfois vécue comme un soulagement. Essayons plutôt de considérer cette période comme l’occasion de nous défaire de nos mauvaises habitudes et d’adopter celles que nous voudrions maintenir tout le reste de l’année. Ce mois, par ses circonstances particulières, son atmosphère de ferveur et la solidarité qui y règne, est le contexte idéal pour nous dépasser et avancer vers le prochain niveau de notre développement personnel et spirituel. Résister aux choses illicites et nuisibles pour nous et pour les autres paraît plus abordable, lorsque nous avons réussi à renoncer à des choses licites simplement par amour pour Dieu.

Par ailleurs, les théories actuelles de développement personnel soulignent souvent qu’il faudrait 21 à 30 jours pour adopter une nouvelle habitude – le mois de Ramadan est donc l’occasion rêvée de le faire. Il faut toutefois un peu plus de temps (au minimum 2 mois) pour que cette habitude soit ancrée et devienne automatique. A nous, donc, de poursuivre nos efforts et de profiter de ce nouveau départ que nous avons tou-te-s pris en jeûnant, en apprenant à nous contrôler et en purifiant nos âmes des désirs de ce bas-monde.

Faisons en sorte que Ramadan ne soit pas la fin de la course, mais un tremplin pour évoluer toute l’année et être encore meilleur-e au moment d’accueillir le prochain, si Dieu nous accorde cette faveur…

Image à la une : mosquée Nasir al-Mulk à Shiraz, en Iran – Crédit Women SenseTour – in Muslim Countries

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8 bonnes habitudes prises pendant le Ramadan et à garder toute l’année

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Le Ramadan : un mois de bénédiction, de foi, de partage et de spiritualité. Cette période peut sembler à certain·e·s fastidieuse, mais elle est surtout l’occasion de prendre de bonnes résolutions. Comme pour une nouvelle année, de nombreux·ses musulman·e·s se fixent des objectifs à atteindre durant ce mois béni. Faire attention à son alimentation, écouter son corps, accorder plus de temps à son Créateur, à ses proches et aux personnes dans le besoin… Autant de bonnes habitudes qu’il est urgent d’adopter tout le reste de l’année. En voici une liste non exhaustive !

 

Une bonne alimentation

 

1) Boire de l’eau
 
Si pour certain·e·s le Ramadan est synonyme de buffets gigantesques, pour d’autres, c’est une occasion de revoir son régime alimentaire. Depuis que le Ramadan se déroule en période de fortes chaleurs, il est coutume de s’abreuver – parfois trop – le soir, par peur de mourir de soif durant la journée.

 

Une habitude qui n’en est souvent pas une hors période du Ramadan. Pourtant, on nous l’a si longtemps rabâché : notre corps a besoin de 1,5 litre d’eau par jour, et jusqu’à 2 litres en cas de fortes chaleurs. S’hydrater pendant le Ramadan, c’est bien. Bien s’hydrater tout au long de l’année, c’est mieux.

 

Ne nous attardons pas sur les méfaits de la déshydratation que sont la perte de concentration, la fatigue et parfois même les maux de tête, mais plutôt sur les bienfaits d’un corps bien hydraté. Sachez d’abord que notre corps est composé à 70% d’eau, une eau qui lui permet de réguler sa température, de se détoxifier ou encore de lutter contre la fatigue.

Pour entrer plus amplement dans les détails, il a été prouvé, d’après une étude menée par l’American Chemical Society, que l’eau permettrait de réguler le taux de sucre dans le sang et donc également de perdre du poids plus facilement.

 

L’eau serait également un excellent remède contre les migraines et l’acné. Une boisson à consommer donc sans modération !

 

2) Manger des fruits
 
Pour hydrater son corps, il faut bien évidemment boire de l’eau, mais aussi s’alimenter avec des aliments qui en regorgent. Et quoi de mieux qu’un petit carré de pastèque en été pour étancher sa soif ? En période de Ramadan, qui a lieu depuis un moment déjà en période estivale, nous sommes nombreux·ses à avoir pris l’habitude de consommer des fruits durant ou après l’iftar (repas de rupture du jeûne).

 

Il est d’ailleurs fortement recommandé de débuter le repas avec de la pastèque, un fruit qui va à la fois alimenter mais également hydrater l’organisme, tout en évitant une hyperglycémie trop brutale. Le reste de l’année, privilégiez les fruits de saison.

 

3) Cuisiner
 
Pour garnir les tables de 1001 mets, il faut cuisiner et même innover. Ainsi, certaines personnes habituées à se contenter d’un plat tout simple, ou encore fervent·e·s client·e·s de livraison à domicile, mettent la main à la pâte pour le Ramadan. Entendons-nous bien, la faim y est pour quelque chose dans tout cela. Seulement, hormis le fait que vous soyez sûr·e de ce qu’il y a dans votre assiette, la cuisine a de nombreuses vertus : une plus grande autonomie, une satisfaction personnelle et une estime de soi renforcée, entre autres. Mais c’est surtout un excellent moyen de faire plaisir à vos proches.

 

 

Écouter son corps

 
 
4) Savoir s’arrêter quand il le faut
 
Lorsque l’on jeûne, on se sait en-dessous de nos capacités physiques ou mentales habituelles. Il est plus facile de se fixer des limites et surtout de dire « stop » lorsque l’on n’en peut plus. Pourtant, les jours de jeûne ne sont pas forcement ceux où l’on a le plus mauvaise mine. En période d’examens ou de stress intense, on mène la vie dure à notre corps. Cela peut avoir des conséquences, bien qu’elles ne soient pas visibles sur le moment.

 

Après quelques jours de repos, le corps est prêt à affronter une autre période de stress intense. Pourtant, sur le long terme, les effets sont bien là. Le stress et le manque de sommeil sont les ennemis de notre corps. Quitte à vous y prendre parfois très en avance, ne laissez pas votre travail ou vos occupations chagriner votre organisme !

 

5) La sieste, notre meilleure amie
 
Durant le Ramadan, parce que l’on est éveillé·e une partie de la nuit, on s’accorde parfois, souvent voire tous les jours une petite sieste. Être à l’écoute de son corps, c’est aussi savoir le rassasier en heures de sommeil. D’autant plus que le sommeil est réparateur jusqu’à environ minuit ou 1 heure du matin. Une fois le Ramadan fini, l’heure du coucher ne se fait pas forcément avant ces heures-là et la sieste disparaît. Pourtant, le corps n’en demande pas moins.

 

D’après une étude de l’université du Texas, dès 7 jours seulement, le manque de sommeil occasionne des altérités physiques pouvant entraîner perte de mémoire, obésité et maladies du cœur. À défaut de pouvoir s’accorder très souvent une sieste, essayez de dormir 7 à 8heures par nuit, et si possible en vous couchant avant minuit.

 

Prendre soin…

 

6) … de sa famille et de ses ami·e·s
 
Les repas en famille, c’est parfois une chose que l’on redoute beaucoup. Mais pendant le mois de Ramadan, cela prend une toute autre dimension. Il est coutume et il est même apprécié de se retrouver en famille ou entre ami·e·s pour des moments conviviaux et chaleureux. Chaque réunion a son intérêt et pérennise ainsi la construction d’une relation et de son histoire. Chaque discussion, aussi petite soit-elle, est un échange et un souvenir précieux.

 

Et d’ailleurs, si l’on prenait l’habitude de se voir plus souvent, on redouterait beaucoup moins les retrouvailles…

 

7) … des personnes dans le besoin
 
Au-delà de nos proches, le Ramadan est le mois du partage et de la générosité. Ce mois nous apprend à renoncer à ce à quoi nous tenons le plus, pour éduquer nos âmes et renforcer notre compassion. Nous sommes ainsi mieux préparé·e·s pour venir en aide aux plus démuni·e·s et nous engager pour la justice sociale, et ce chaque jour de l’année.

 

8) … de sa relation avec son Créateur
 
C’est le but même du Ramadan ! Progresser dans sa foi et améliorer sa pratique de la religion est une chose essentielle durant ce mois béni. Seulement, s’il est effectivement recommandé d’accorder plus de temps à sa pratique religieuse, c’est tout au long de la vie qu’il faut progresser dans notre recherche spirituelle.

Selon les âges et les moments de la vie, elle se fera plus ou moins présente. La religion est également un excellent moyen de se retrouver avec soi-même, ses proches ou sa communauté.

 

On ne cessera de répéter le dicton de Juvénal : « Un esprit sain dans un corps sain » !

 

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