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Rania Talala : la résistance palestinienne dans l’assiette

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Quand je vois passer l’évènement pour un ftour (repas de rupture du jeûne) organisé par Les ptits plats palestiniens de Rania, je fonce. J’appelle mes amies et hop, c’est réservé. Samedi soir, je mange palestinien ! Et c’est ainsi que je pars à la rencontre de Rania Talala, cheffe cuisinière palestinienne qui à travers la cuisine se bat contre l’oubli et pour la transmission et l’héritage palestinien ! La résistance passe aussi dans l’assiette !

 

Lorsqu’on décide d’aller manger palestinien, ça ne peut pas être neutre. Ça ne peut pas être juste de la cuisine. On pense forcément à eux. Ce peuple colonisé, massacré, boycotté. Et c’est bien plus que cela que nous partageons avec Rania ce soir-là. Décollage imminent ! Pas besoin de prendre l’avion, un petit arrêt à Saint-Denis nous emmène directement à Hébron, Jérusalem …

Nous sommes accueillies par une Rania souriante, un keffieh palestinien noir et blanc sur les cheveux et arborant un T-shirt Artists for Palestine, qui rassemble des artistes de toutes disciplines afin d’organiser des campagnes de solidarité avec la lutte du peuple palestinien.

Crédit photo : Ptits plats palestiniens de Rania

 

Une cuisine engagée

Le ton est donné. Ce soir, c’est un dîner engagé. Nous sommes une quarantaine de personnes. Rania  l’artiste culinaire de la soirée est entourée de sa famille, des jeunes et des moins jeunes qui se plient en quatre pour prendre soin de nous le temps d’un dîner.

Elle rayonne. Pourtant, hier, avec de nombreux.ses bénévoles, ce sont 300 personnes qui ont dégusté ces plats lors du festival ciné-Palestine. Ce festival lui tient particulièrement à cœur : elle a fait des études de cinéma et voulait être réalisatrice.

Je suis attachée aux artistes palestinien.ne.s. La culture palestinienne est très riche. Il faut les soutenir à fond. Les artistes se débrouillent comme ils et elles peuvent avec des collectes de fond et du système D en permanence. 

 

Ce festival est une autre façon de parler, de faire découvrir la Palestine. Il est organisé uniquement par des bénévoles, qui sont là « par amour ».

C’est parti pour un repas ramadanesque. En entrée, une soupe de lentilles corail, fondante et goûteuse. Son souvenir me fait encore saliver (et dire que je jeûne en écrivant ces lignes). Un houmous maison l’accompagne. S’en suit le plat traditionnel palestinien par excellence, le msakhan : pain taboun ou pita, recouvert d’oignons confits au sumac et à l’huile d’olive, et poulet au sumac.

Rania tient à ce plat. Et ce choix n’est pas anodin. Elle nous explique :

C’est un plat qui représente la terre de Palestine. C’est une culture de Bédouins. [C’est un plat] à base d’huile d’olive, des oliviers de là-bas. Le poulet est fourni par les fermiers. Le pain fabriqué par les femmes, dans un four sous terre. Il est servi les jours de fête. On le sert aux gens lorsque l’on veut leur faire plaisir. 

 

Elle poursuit :

C’est auprès de ma grand-mère, de mes tantes, de mes cousines, que j’ai appris à cuisiner. Je suis restée pendant presque 9 ans en Jordanie, là où quasi l’ensemble de ma famille a émigré. Tout le monde voulait être la meilleure cuisinière, alors nous nous défiions souvent. 

 

Pour finir, un atayef : une sorte de crêpe épaisse fourrée aux noix, à la cannelle et à la noix de coco, plongée rapidement dans un délicieux sirop à l’eau de rose. Miam !

Repas réussi ! Elle peut souffler et nous prenons le temps de discuter.

Rania est une résistante. A travers ses plats, elle résiste pour faire vivre la Palestine et lutte contre l’oubli de l’héritage culinaire palestinien. Parler de son pays, par tous les moyens. La colonisation n’est pas seulement territoriale, elle est culturelle, artistique et aussi culinaire. Rania utilise ainsi la cuisine pour perpétuer la mémoire. Elle tient d’ailleurs à cette notion de résistante et non pas de militante :

Lorsque tu es militante, tu fais le choix de militer pour une cause. Mais lorsque tu nais Palestinienne, tu n’as pas le choix. Tu es résistante par nature. 

Je lui demande de nous parler des femmes palestiniennes.

Les femmes palestiniennes ont des personnalités multiples. Mais elles sont toutes prises par l’Histoire. Pour celles qui sont sur place, leur actualité est rythmée par la colonisation, ce sont des résistantes au quotidien. Celles issues de la diaspora sont des étendards de leur pays à l’extérieur. 

 

Quel bel étendard nous offre-t-elle !

Rania est née et a grandi à Paris. Puis s’est installée plusieurs années en Jordanie auprès de sa famille pour tisser un lien avec ses racines palestiniennes et découvrir l’histoire de sa famille exilée de force en Jordanie.

De retour en France elle ouvre son blog culinaire et reprend sa fonction de professeure d’anglais. Mais elle a l’impression d’en avoir fait vite le tour. Parallèlement elle publie ses recettes palestiniennes sur internet et les gens veulent goûter.

Pendant un an, elle travaille et cuisine en même temps. Mais un choix s’impose. En mars 2017, la cuisine devient son métier à temps plein : traiteur, cours de cuisine, … Ce n’est que le début !

Résister, parler de la Palestine par tous les moyens

 

Elle résiste par la cuisine, mais pas seulement…

En plus de ses marmites, elle a aussi sa plume. Sur son blog, elle écrit des textes riches, puissants, à la première personne :

Je m’appelle Ahmad. J’ai dix ans. Je suis né à Gaza. Comme tous les enfants de mon âge, je vais à l’école. Mon école est originale : le plafond est à moitié cassé et y’a des trous sur les murs et le tableau. Ça ne me dérange pas, car à travers les trous, je suis la lumière et je rêve encore plus loin. 

 

D’ailleurs, elle rêve de publier un livre. Non, deux !

Un livre de cuisine, un beau livre où il n’y aura pas que des recettes, mais des photos, des écrits… Et puis un recueil de mes textes. La lecture, la cuisine, l’art, la caméra, le stylo, la marmite, tous les moyens sont bons pour parler de la Palestine. Si je savais peindre… Et puis, écrire un livre, ça se partage de mains en mains, ça touche un max de personnes… Il y a la photo aussi. C’est vivant, c’est vital. La France est en retard par rapport aux pays anglo-saxons sur ce sujet. 

 

Rania est aussi amenée à parler, à témoigner dans de nombreuses conférences, à partager un discours sur son point de vue politique de la cause palestinienne. Elle a fait partie du collectif Paris 8 pour la Palestine lors de ses études. Vous pourrez d’ailleurs l’entendre, le 1er juillet 2017, lors d’une journée organisée par L’association méruvienne pour la Palestine.

Rania est une femme active. Elle a des tonnes de projets en tête ici et là-bas :

J’espère pouvoir aller prochainement en Palestine et y faire un documentaire autour de la cuisine, immortaliser les dernières grands-mères. Et si je peux, un jour, j’ouvrirai un orphelinat là-bas aussi. La cause des enfants, l’enseignement me touchent énormément.

 

Ses propres enfants sont impactés par la cause palestinienne. Ils et elles sont fier.e.s d’elle et deviennent eux et elles aussi des messagers du peuple palestinien auprès de leurs ami·e·s, à l’école…

Il n’y a pas que le peuple qui a été colonisé, mais la culture, la cuisine… Par exemple, le falafel est bien une spécialité palestinienne !

 

Je lui demande quel est son rêve :

Mon rêve, c’est que la Palestine rentre dans toutes les maisons, rentre dans les mœurs. Que la Palestine ne soit plus un sujet sensible, tabou. J’aimerais ouvrir un centre culturel palestinien : qu’on puisse s’y restaurer, découvrir la poésie palestinienne, danser la dabkeh, découvrir des artistes, débattre…

 

Crédit photo : Rania

 

Un dernier conseil pour nous qui ne sommes pas palestinien·ne·s mais touché·e·s par la cause ?

Mobilisez-vous, pas forcément dans la rue, mais allez aux événements sur ce peuple, faites passer les infos de ces événements sur les réseaux sociaux, partagez ce qu’ils disent, faites tourner. Découvrez les livres sur la Palestine, les articles, les artistes, partagez vos coups de cœur. Les Palestiniens, plus que les dons, disent : « Parlez de nous ! » 

 

Ne vous inquiétez pas, on ne vous oublie pas. Ni elle, ni nous, dans nos invocations.

La Palestine, c’est l’histoire d’un peuple opprimé, colonisé illégalement. Mais, aujourd’hui, grâce à Rania, lorsque je penserai à la Palestine, je penserai à sa cuisine, à ses saveurs, à ses plats chargés d’une terre si spéciale. Quand je penserai à la Palestine, je sourirai même !

En pensant à ton sourire, Rania, j’imaginerai les femmes en train de faire ce pain, dans ce four sous terre.

Certes, ils ont colonisé leur terre, mais pas leur âme ! Un jour, qui sait, nous irons voir ces femmes là-bas, en paix, nous apprendre tout ce que tu nous a partagé ce soir. Merci à toi !

 

Palestinement

 

Prochain ftour le samedi 23 juin 2017 au Pavillon à Saint Denis – Réservations via ce lien

Les ptits plats palestiniens de Rania sur Facebook et Instagram

Les autres pages de Rania : son blog Quand Rania cause, son profil Rania Talala, sa page Chroniques d’une Palestinienne de France

 Crédit Photo de couverture : Humans for Women

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Diffuse la bonne parole

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Elsa Ray : la plume au service de l’engagement

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C’est l’un des avantages d’écrire pour Lallab : je peux profiter d’écrire le portrait d’une femme musulmane que j’admire et qui m’inspire… pour la rencontrer. Elsa Ray, ancienne porte-parole du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), femme engagée et à la plume poétique, me reçoit chez elle. Son accueil naturel et chaleureux me met tout de suite à l’aise, et je découvre l’énergie positive et la philosophie de vie qui lui permettent d’être aussi active.

 

A première vue, le parcours d’Elsa Ray ne semblait sans doute pas une évidence. Elle grandit dans un petit village de Bourgogne, qu’elle quitte après un bac littéraire. Elle étudie les sciences politiques à Lyon et à Rennes, puis le journalisme à Montpellier. Mais malgré l’intérêt qu’elle porte à ses cours, notamment ceux qu’elle suit avec Edwy Plenel, elle sent que son chemin est ailleurs. A 22 ans, son diplôme en poche, elle part pendant un an comme jeune fille au pair aux Etats-Unis, dans le petit Etat du Connecticut. Inspirée par les cours qu’elle y suit et par l’esprit d’initiative qui y règne, elle décide de se consacrer à ses rêves dès son retour en France.

J’avais deux rêves : écrire un livre et m’engager dans l’associatif. (…) Si j’ai un rêve ou une ambition, je ne me mets pas de frein, pas de barrière : je me donne les moyens pour y arriver. 

De retour dans l’Hexagone, elle couche sur le papier son premier roman (non publié) ; l’idée ayant pris forme depuis un certain temps dans ses pensées, le processus prend moins de trois mois. Elle est ainsi libre de se consacrer à son deuxième projet, celui de s’engager dans le milieu associatif. Mais pas n’importe où : marquée par les émeutes de 2005 dans les banlieues, elle s’intéresse particulièrement aux quartiers populaires. Le contraste avec son propre milieu d’origine, à la fois rural et plutôt aisé, renforce la curiosité à laquelle son éducation l’a toujours encouragée.

 

Engagements associatifs et découverte de l’islam

 

Désormais installée en région parisienne, elle donne des cours d’anglais dans une agence, puis y devient chargée de recrutement. Ses activités professionnelles ne représentent toutefois qu’un à-côté, l’essentiel de son temps étant consacré à ses activités associatives. Elle s’engage notamment au sein du collectif Stop le contrôle au faciès, et est pendant plusieurs années la secrétaire du collectif Cité en mouvement, qui vise à mettre en réseau les initiatives dans les quartiers populaires.

Face à l’étendue des difficultés, on peut parfois se dire que ce qu’on ferait ne servirait à rien ; mais je pense qu’il est essentiel d’agir et de se rendre utile à son niveau. 

Ses engagements changent complètement son environnement : pour la première fois de sa vie, elle est entourée majoritairement de musulman.e.s. Elle se sent « comme chez elle » dans son nouveau milieu, y noue de solides amitiés, et est marquée par la gentillesse et la solidarité qu’elle observe. Fascinée par l’islam depuis toute petite, son intérêt est croissant. « Mais je ne voulais surtout pas apprendre l’islam par les gens ! »

Sa première lecture du Coran ne la transcende pas, mais elle continue à chercher la connaissance par elle-même, dans les livres. Convaincue par ce qu’elle lit, elle fait alors les choses méthodiquement, changeant son comportement petit à petit, avant même de se convertir. Ainsi, lorsqu’elle franchit le pas, au début de l’année 2013, elle se sent cohérente vis-à-vis de sa foi – elle a même déjà commencé à prier.

 

Sur le devant de la scène avec le CCIF

 

Peu de temps s’écoule avant qu’elle n’allie ses convictions et son engagement associatif : en mars de la même année, elle rejoint le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), en tant que chargée de communication et chargée de projet. Pendant deux ans, elle développe IMAN (Islamophobia Monitoring and Action Network), le premier projet paneuropéen de lutte contre l’islamophobie.

 

Crédit Photo : SaphirNews

 

Subventionné par l’Union Européenne et porté par le CCIF et le réseau d’associations de jeunesse musulmanes FEMYSO, il réunit une quinzaine d’associations musulmanes ou de lutte contre le racisme et les discriminations, venant de huit pays européens différents. Elsa Ray compare l’étendue de ce projet à « une maison à construire sur un terrain vague » : il s’agit de collecter des données sur l’islamophobie pour combler le manque en la matière en Europe, de créer une plateforme intranet, et de développer des supports de formation sur cette thématique.

 

C’est lors d’une formation IMAN à Londres qu’elle prend la décision de porter le foulard. Elle, qui avait auparavant l’impression que ce n’était pas quelque chose pour elle, le garde en sortant d’une mosquée, pour ne plus jamais le retirer. Elle se souvient de la date exacte : le 12 mars 2014.

L’annonce à la famille est difficile, mais elle vit une période d’exaltation spirituelle intense, heureuse d’avoir pris « la plus belle décision de [s]a vie » et d’avoir fait ce choix uniquement par amour pour Dieu. Bien que les plus simples moments du quotidien puissent maintenant être synonymes de difficultés, les regards, les remarques et les insultes glissent sur elle. Face à ces réactions hostiles, elle prône la douceur, mais aussi la fermeté : « Ne jamais, jamais céder sur ses droits ».

 

Cette position est sans doute influencée par les témoignages de victimes d’islamophobie qui sont accompagnées par le CCIF. Elsa Ray reste malgré tout optimiste : elle voit dans ces épreuves des opportunités de se réinventer et de se réapproprier son identité, comme en témoignent les initiatives de plus en plus nombreuses de femmes musulmanes qui tirent parti des difficultés pour se prendre en main. Elle se réfère notamment au verset 286 de la deuxième sourate du Coran, qui dit que « Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » :

Si on subit ces épreuves, c’est qu’on est en capacité de les surmonter et d’en faire quelque chose de constructif. 

Mais la période après les attentats de janvier 2015 est particulièrement difficile. En parallèle du projet IMAN, elle est devenue porte-parole du CCIF, et elle est assaillie par des médias du monde entier pour commenter l’évolution de la situation en France. Au mois de juillet, la fatigue la pousse à prendre une pause, afin de se reposer et de prendre du recul.

 

Chroniques de Palestine : vers ses propres projets

 

Elle décide de prendre une année « sabbatique », dit-elle tout en précisant pourquoi elle utilise des guillemets : « Tout est relatif… ! ». En effet, elle continue à être très investie au niveau associatif, notamment en tant que bénévole chez We are solidarité, qui œuvre à la fois dans la bande de Gaza et en faveur des réfugiés en Île-de-France. C’est avec des membres de cette association qu’elle entreprend en 2016 un voyage en Palestine, qui sera un véritable déclic.

Tu ne peux pas aller en Palestine et revenir en étant la même personne que tu étais avant. 
Crédit Photo : Marion Pons

 

Suivant son intuition, elle veut absolument y retourner et ne cesse de se demander comment elle pourrait soutenir la cause palestinienne. Les paroles d’un homme rencontré sur place l’aiguillent : « Il faut que vous veniez et que vous rapportiez notre vérité ».

Elle sera donc une ambassadrice des voix des Palestinien.ne.s, en mettant à profit ce qu’elle sait faire : écrire. Lors de son premier voyage, elle avait déjà partagé des chroniques quotidiennes avec les milliers de personnes qui suivent sa page Facebook. Celle-ci est d’ailleurs devenue un espace de dialogue avec ses détracteurs.trices, du fait de son choix de répondre avec sincérité aux messages d’insultes qu’elle reçoit – conformément à un verset qu’elle cite :

Repousse le mal par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux !  – (Coran / sourate 41, verset 34)

Toutefois, inquiète de voir son ego flatté ou de ne plus agir avec la pureté de ses intentions initiales, elle hésite à fermer sa page Facebook. Pour elle, il est en effet important de se réformer au niveau individuel pour être une force pour les autres. Elle cite un autre verset : « En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple tant que les hommes qui le composent n’auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes. » (Coran – sourate 13, verset 11). Ou, comme elle le dit de manière plus directe :

Ne t’attends pas à changer le monde si tu ne te réformes pas toi-même ! 

Après avoir refait le point sur ses intentions et s’être assurée de l’impact positif de ses publications, elle décide finalement de continuer à écrire ses chroniques lors d’un deuxième voyage, et surtout d’en tirer un livre. Son séjour dure cette fois trois mois, et elle en revient lorsque je la rencontre en janvier 2017.

 

Son objectif est de transmettre les voix des Palestinien.ne.s qu’elle a rencontré.e.s, de rapporter la vérité de ce qu’ils.elles vivent, et d’encourager chacun.e à s’y rendre. Elle souhaite également encourager la communauté musulmane française à s’engager, et l’y aider en montrant comment chacun.e peut être actif.ve.

 

Aujourd’hui, Elsa Ray veut créer ses propres projets, pour la Palestine et dans d’autres domaines, mais toujours avec le même état d’esprit : faire des choses qui ont du sens, et rechercher la satisfaction divine à travers des valeurs d’utilité, d’éthique et de justice.

 

A venir : exposition éphémère et soirée événement « Un autre jour viendra », avec les textes d’Elsa Ray et les photographies de Marion Pons. Vendredi 21 avril à 19h, à la galerie Echomusée – Goutte d’Or.

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