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Emission « Renaissance » sur M6 : ne perpétuons plus la grossophobie

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Récemment, plusieurs collectifs luttant contre la grossophobie comme Gras Politique se sont mobilisés face à la future émission de M6, “Renaissance”. Les premières informations relayées sur ce projet sont particulièrement inquiétantes au sujet du traitement réservé aux candidates de cette émission. Pourtant, le silence des associations et des militantes féministes est presque total face à ce scandale. Il est temps que les féministes prennent réellement en compte le vécu de toutes les femmes, notamment celui des femmes grosses et les discriminations qu’elles subissent au quotidien.

 

 

Grossophobie, déshumanisation et infantilisation

 

La grossophobie renvoie à des préjugés et une hostilité de la société envers les personnes grosses. Elle constitue une oppression systémique puisqu’elle a des conséquences au quotidien sur le vécu des personnes grosses, notamment dans leur accès à leurs droits, à l’emploi, aux soins, etc.

Cela se traduit très souvent par des violences ordinaires, des gens qui s’étonnent de voir une personne grosse heureuse, avoir une vie amoureuse ou encore qui opposent sans cesse beauté et poids avec la fameuse phrase « Oh mais non t’es pas grosse, t’es belle ». A cela s’ajoutent les « blagues » incessantes visant les personnes grosses et les dépeignant de manière humiliante : si l’on se permet de réagir, on est alors confronté·e à des réactions minimisant totalement cette violence à base de “Oh, ce n’est que de l’humour” ou “Tu es trop sensible, c’est pour ton bien”.

Ces préjugés sont relayés par les médias, où les représentations des personnes grosses sont extrêmement stéréotypées, que ce soit dans les émissions, les séries, les films ou même les dessins animés. Elles sont toujours dépeintes comme des “bêtes curieuses” et uniquement à travers le prisme de leur poids. Combien d’exemples de films ou de séries dans lesquelles les blagues sont récurrentes sur l’obésité passée ou actuelle de certains personnages – Friends, pour ne pas citer d’exemple – ? Combien de films ou de séries où les personnes obèses sont dépeintes comme peu attirantes et fainéantes ? Combien de films ou de séries où les personnes grosses jouent le rôle de faire-valoir ou de comiques de service, leur caractère et leur vie ne valant visiblement pas la peine d’être approfondis ? Combien de films et de séries où une femme grosse ne peut devenir attirante qu’après avoir perdu son “poids en trop” ?

 

Crédit : Rachele Cateyes

 

La grossophobie présente en plus la particularité d’être souvent perçue dans la société comme “bienveillante” : selon cette croyance, une prétendue préoccupation pour la santé des personnes grosses justifierait de la part de leur entourage ou de parfait·es inconnu·es de les renvoyer sans cesse à leur poids, de leur rappeler qu’elles ne doivent surtout pas s’habiller de telle ou telle manière, de les reprendre sur leur manière de manger à la moindre bouchée. Rappelons également que très souvent, sur les réseaux sociaux, dès que des internautes veulent attaquer une personne grosse pour ses idées, ils l’attaquent en réalité en premier lieu et avant tout sur son physique et son poids.

 

Toutes ces violences contribuent à la déshumanisation des personnes grosses dans notre société. Elles s’attaquent à leur dignité, à leur confiance en elles et à leur estime personnelle. La grossophobie omniprésente est souvent intériorisée et conduit à se haïr soi-même, à chercher à répondre aux injonctions sociales qui voudraient que l’on soit discrèt·e, que l’on ne prenne pas plus de place, etc. La grossophobie détruit et tue.

 

 

La grossophobie, une lutte indispensable des féminismes intersectionnels

 

C’est peut-être la première fois que vous entendez parler de ce projet d’émission, alors que l’article est sorti depuis des semaines et que des personnes concerné·es protestent depuis des mois. Celles et ceux qui se présentent comme féministes universalistes nous prouvent une fois de plus que se battre contre des oppressions autres que celle subies par les femmes blanches minces hétérosexuelles cisgenres et valides ne les intéresse pas. Par son silence, le féminisme universaliste ne lutte pas pour les droits de toutes les femmes. Au-delà de ne pas écouter les femmes grosses, il les exclut. Pire, il les réduit au silence et les isole. En effet, par son expression symbolique hyper-réductrice de “la Femme”, il gomme de son combat toutes les autres femmes. La société décide d’attribuer ou non le statut de “Femme” à quelqu’un. Le féminisme universaliste, supposément opposé à ce système découlant du patriarcat, reprend ce mécanisme. Car comme le patriarcat, il façonne une vision de la “Femme” et exclut toutes celles qui n’entrent pas dans ce moule idéalisé, laissant sur le côté d’autres femmes, nos sœurs. “La Femme” et le féminisme universaliste se sont toujours construits au détriment d’autres femmes, les femmes racisées, grosses, LGBTQ+, non-valides, etc…

 

Crédit : Janna Yaschuk

 

Les féminismes intersectionnels entendent prendre en compte les vécus de toutes les femmes et les oppressions découlant de l’articulation de différents systèmes de pouvoir. Ces mouvements donnent la parole aux personnes concernées, notamment les personnes les plus marginalisées. Pourtant, on s’aperçoit que très souvent, les discours qui se veulent intersectionnels et les plus représentatifs possibles vont eux aussi tendre à ignorer les femmes dont les corps ne correspondent pas aux normes sociales, telles que les femmes non valides et les femmes grosses, et ignorent les discriminations qu’elles subissent, et ce encore plus lorsqu’elles sont racisées.

Étant des féministes intersectionnelles, nous nous devons donc de ne plus garder le silence sur l’oppression qu’est la grossophobie, de prendre en compte son articulation avec tous les autres systèmes de domination et d’écouter les personnes concernées.

 

Crédit : Rebecca Hendin/Buzzfeed

 

« Renaissance », une émission humiliante et dangereuse

 

Dans l’article de Buzzfeed qui a révélé les coulisses de cette émission, il est clair que celle-ci va utiliser la souffrance des personnes grosses qu’elle va suivre pendant 2 ans, à partir de la pose d’un anneau gastrique jusqu’au moment final où elles seront opérées pour enlever leur peau en trop – ce qui n’est pas systématique habituellement, mais qui le devient pour cette émission en quête de sensationnalisme. L’émission conduit ainsi à la banalisation de l’opération bariatrique qui est de plus en plus montrée comme la solution miracle. Cela laisse à penser que l’on est gros·se nécessairement par manque de motivation ou d’appétit trop gros, et que des raisons psychologiques ou physiologiques n’ont rien à voir là-dedans, bien entendu.

Plusieurs actes déshumanisants ont été écrits et prévus dans le scénario, avant même que les personnes ne soient choisies, comme montrer la graisse ou la peau perdue devant des millions de téléspectateur·trices. Le dégoût des corps des personnes grosses est l’un des vecteurs les plus importants de la grossophobie ambiante. On ne veut pas voir de gros·ses à part dans un processus d’amaigrissement. Et si on peut mettre en valeur Ô combien c’est horrible et dégoûtant de l’être et à quel point c’est une renaissance – même le nom de cette émission est à vomir – de devenir mince, c’est encore mieux. Toute la grossophobie du quotidien se retrouve dans cette émission, mais de manière encore plus exacerbée. C’est une insulte à notre humanité, que l’on soit gros·se ou non.

 

Ce que la société nous dit en normalisant ce genre d’émissions, c’est que ces corps, jugés différents, n’appartiennent plus à leur propriétaire. Ils sont donnés en pâture à des spectateur·trices qui se donnent le droit de les juger en les objectifiant, et qui se feront un plaisir de culpabiliser les personnes grosses en leur disant qu’elles n’ont qu’à faire deux choses : faire du sport et manger moins. Merci d’avoir inventé l’eau chaude, mais au risque d’en décevoir beaucoup, il ne s’agit absolument pas de la solution miracle.

 

Ce genre de raccourci est dangereux pour les personnes concernées, qui, poussées par les diktats sociétaux et familiaux, perdent leur légitimité quant aux décisions à prendre sur leur corps. Cela normalise de l’autre côté les critiques des non-concerné·es qui ne comprennent pas qu’un corps appartient avant tout à une personne et que cela ne regarde personne d’autre.

Rappelons que les personnes obèses ou en surpoids ont souvent plus de risques d’être moins bien traitées par le corps médical qui reste, par tradition, bien trop souvent distrait par leur poids et passe à côté de certains diagnostics, avec des conséquences parfois graves pour les patient·es.

 

“- Docteur ! J’ai été empalée !
– Hum, peut-être que vous sentiriez mieux si vous perdiez du poids.

 

Luttons contre la diffusion des stéréotypes grossophobes et signons la pétition lancée par Gras Politique pour l’interdiction de cette émission scandaleuse !

 

Que cette émission voie le jour ou non, la grossophobie est une oppression qui existe et contre laquelle nous nous devons de lutter. Cela passe par le fait d’arrêter d’avoir une attitude paternaliste envers les personnes grosses. Et d’accepter qu’elles existent et qu’elles n’ont pas à maigrir parce que vous ne supportez pas de les voir ainsi.

Et enfin, si vous vous dites allié·e de cette cause, luttez au quotidien contre les micro-agressions, qu’elles sortent de votre bouche ou de celles de votre entourage, et partagez autour de vous des contenus de fat activistes ou tout simplement de personnes grosses et inspirantes, car il en existe des tas.

 

Car être féministe, c’est partager les voix de celles qui doivent être entendues. Les femmes doivent s’accepter et être indulgentes entre elles. Elles doivent s’écouter les unes les autres.

Elles sont tout ça.


 
Article co-écrit par Fella, Sinshine et Thafath’n’idh
 

Crédit image à la une : Ella Byworth for Metro.co.uk

 

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Diffuse la bonne parole

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Nos Voix

4 moments où la grossophobie nous pourrit la vie

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Pour des personnes qui ne sont pas grosses, les situations dont nous allons parler dans cet article paraîtront banales. Mais elles sont infernales pour nous qui subissons régulièrement la grossophobie. La grossophobie, c’est la peur mais aussi le rejet, l’hostilité envers les personnes grosses. Il s’agit d’une oppression systémique, c’est-à-dire qu’elle fait système : elle est perpétuée par des individus, certes, mais aussi et surtout par des institutions – politiques, médicales… – et par l’ensemble de la société elle-même, en reniant l’individualité des personnes concernées. Voyons comment 4 moments de vie peuvent devenir un enfer pour les personnes grosses.

 

Nous sommes discriminé·e·s à l’embauche

 

Il faut savoir que lorsqu’on est gros·se, on subit de la discrimination à l’embauche. On peut se voir refuser un job ou un entretien d’embauche à cause de son poids, à tel point que l’Organisation Mondiale du Travail (OIT) et le Défenseur des droits ont décidé de se pencher sur le cas en 2016 avec une étude. Il a été révélé qu’un tiers des demandeur·euse·s d’emploi subissent de la discrimination à l’embauche en raison de leur surpoids. Il est aussi montré que les femmes subissent quatre fois plus cette discrimination que les hommes.

Gabrielle Deydier, auteure du livre On ne naît pas grosse, précise dans une interview pour le magazine Psychologies :

On justifie habituellement cela par le fait qu’on ne souhaite pas que les gens en surpoids soient en contact avec le public, pour éviter de donner une mauvaise image de l’entreprise, mais il se trouve que cette discrimination concerne également les postes ne nécessitant aucun contact avec l’extérieur.

Être gros·se renvoie à une mauvaise image… Mais pourquoi ?
Parce qu’on fait toutes et tous – pour ne pas changer – des amalgames. Nous avons les mêmes stéréotypes en tête : fainéant·e, mou·molle, malade, accro à la malbouffe, et j’en passe… Penser que notre cerveau et nos compétences dépendent de la taille de notre jean est une croyance que la société entretient avec la télévision, les pubs… Et je ne vous laisse même pas imaginer quand on est grosse et voilée !

Il incombe à chacun·e d’entre nous, employeur·e·s et employé·e·s, de changer notre vision des choses. Chacun·e d’entre nous a sa place dans le monde du travail et nos compétences ne dépendent pas de notre poids.

 

Une simple visite médicale peut être un véritable calvaire

 

Si vous êtes gros·se, il y a de grandes chances que vous ayez déjà été confronté·e à de la grossophobie médicale. Certain·es médecins se seront peut-être permis de vous juger sur votre poids et de vous infantiliser en vous ordonnant de faire du sport ou de faire attention à ce que vous mangez. Ils ou elles vous ont donc culpabilisé·e alors que vous veniez vous faire soigner pour un simple rhume.

 

Crédit photo : ma-grande-taille.com

 

Subir ces injonctions peut avoir des conséquences importantes sur votre santé psychique. Une étude américaine a mis en évidence un risque de dépression s’élevant à 25 % chez les femmes obèses, contre 14 % chez les autres femmes.

Si vous êtes une femme grosse et voilée, un rendez-vous médical pourra devenir un véritable calvaire si vous vous retrouvez face à un·e médecin qui, non content·e de vous infantiliser à cause de votre poids, vous fera subir des agressions racistes ou islamophobes. Dans son dernier rapport, le CCIF a ainsi noté 30 refus de soin visant des personnes musulmanes en 2016.

La grossophobie médicale entraîne souvent des sous-diagnostics chez les personnes grosses. Une étude a ainsi montré que « les patient·e·s obèses étaient 1,65 fois plus susceptibles que les autres patient·e·s d’avoir des affections médicales significatives non diagnostiquées ». Certain·e·s médecins préféreront expliquer tous vos soucis de santé par votre poids. Ils·elles ne vous prescriront pas d’examens par imagerie médicale, de prises de sang, de tests, etc. Prenons un cas au hasard : vous êtes gros·se et vous avez des douleurs articulaires et musculaires ? Faites du sport, voyons ! Inutile de faire une prise sang pour voir si vous n’avez pas un problème hormonal qui provoquerait ces douleurs, par exemple. Et vous vous retrouvez avec des symptômes qui perdurent, voire s’aggravent. Donc vous finissez par chercher des explications tout·e seul·e, quitte à vous inquiéter pour rien en lisant des messages alarmistes sur Doctissimo.

Et ce n’est pas parce qu’on finit par vous écouter que tous vos problèmes seront réglés. La recherche médicale n’inclut pas toujours des personnes grosses dans ses tests et les posologies ne seront donc pas forcément adaptées pour bien vous soigner. Le matériel médical ou les machines seront peut-être trop petits ou trop serrés pour vous, vous faisant ressentir un certain malaise face au personnel médical et vous amenant à freiner vos soins.

Donc la prochaine fois que vous verrez une étude affirmant que les personnes gros·se·s sont en mauvaise santé à cause de leur poids, demandez-vous si ce n’est pas parce que ces personnes n’ont pas été bien prises en charge. Et dites-vous aussi qu’une personne n’est pas forcément en mauvaise santé parce qu’elle est grosse, c’est bien souvent l’inverse.

Le collectif Gras Politique a réalisé un très bon dépliant qui donne quelques conseils pour affronter les consultations médicales lorsqu’on est gros·se, et indique ce qu’on peut faire si on a été victime de grossophobie médicale. N’hésitez pas à le télécharger ici ! Le site du collectif propose d’ailleurs une liste de médecins « safe », et une de médecins « non safe » pour les personnes grosses, à laquelle vous pouvez contribuer.

 

Crédit photo : @mynameisjessamyn

 

Nous sommes constamment jugé·e·s

 

En plus du jugement du personnel médical, s’ajoute celui de la société en général.

En effet, certaines personnes peuvent obtenir instantanément un doctorat en nutrition dès qu’elles nous voient, et cela seulement parce qu’elles sont plus minces. Certain·e·s fument, boivent et n’ont pas fait de sport depuis les 2h de gym du lycée  – choix qu’ils ou elles ont totalement le droit de faire – et se permettent de nous regarder de haut et de nous donner des conseils en matière de santé.

Il y a également les regards de travers quand on a le malheur de manger quoi que ce soit qui ne soit pas une salade sans vinaigrette. Cela renvoie l’idée que quelqu’un·e qui est plus gros·se que la moyenne doit tout faire à chaque moment de sa vie pour maigrir et qu’aucun problème, aussi grave soit-il, ne peut passer avant. Sans compter qu’un burger est aussi mauvais pour la santé d’une personne ronde qu’une personne mince, ce qui montre bien que ce n’est pas forcément « pour notre bien ».

Ce « chantage à la santé » va même jusqu’à nous interdire d’aimer notre corps. On le voit bien sur les réseaux sociaux où, à chaque fois qu’une personne grosse (généralement une femme) montre qu’elle est fière de son physique, un débat est lancé sur le fait que cela « promeut l’obésité et des comportements dangereux ».

Cette impossibilité de s’accepter et de montrer au monde que l’on ne se déteste pas conduit à des comportements beaucoup plus dangereux, tels que des régimes restrictifs qui mènent à une aggravation de la prise de poids ou à des troubles du comportement alimentaire.

Dans ce contexte, il est important de rappeler que dans une société qui profite de votre manque de confiance en vous, s’aimer est un acte de rébellion.

 

Crédit photo : @thaaks.i en collaboration avec @the_illustrator_of_curves

 

 

C’est un véritable parcours du combattant pour se vêtir

 

Si vous faites une taille supérieure au 42, vous savez sûrement que cela peut être très compliqué de s’habiller dans les boutiques traditionnelles.

Si vous êtes voilée, vous savez que trouver des marques de « modest fashion » (vêtements pudiques), notamment en France, devient souvent d’un des douze travaux d’Hercule.

Si vous combinez les deux, vous faites partie des chanceuses qui doivent choisir entre hypothéquer leurs organes vitaux ou se lancer dans un parcours semé d’embûches. Mais vous parvenez malgré tout à rester classe et élégante – et ça c’est cool !

 

Crédit photo : @nazirahashari

 

Si en plus de tout ça, vous voulez vraiment faire la difficile et vous habiller de manière plus éthique pour limiter votre empreinte sur la pollution et l’esclavage moderne, autant tenter d’escalader l’Everest pieds nus avec pour unique victuaille une boîte de Tic-Tac. Niveau difficulté, ça se vaut, et au moins vous auriez la chance de devenir riche et célèbre en entrant dans le Guinness Book des records.

 

Dans ce périple, vous aurez tout de même quelques personnes pour vous aider et pour vous inspirer, j’ai nommé les influenceur·se·s. Et oui, Instagram peut être un aimant à complexes, mais quand on sait où chercher, on peut y trouver la représentativité qui manque cruellement dans d’autres médias, notamment la TV et les magazines.

Comme blogueuse musulmane, nous avons tout d’abord Leah Vernon qui illustre notre article, une femme noire américaine forte qui n’en a rien à faire du regard des autres et dont le compte Instagram est une mine d’or en terme de body positivity et d’inspiration en général. Elle est également mannequin, écrivaine et féministe (oui je sais, cela commence à se voir que j’aime beaucoup trop cette femme, d’ailleurs vous êtes dans l’obligation de checker sa page ici).

On peut aussi citer @nazirahashari, dont le style chic et épuré est illustré juste au-dessus , ou encore @lamusu, qui a également une chaîne YouTube (en espagnol).

Comme femmes rondes non voilées/non musulmanes, il y a des francophones comme Stéphanie Zwicky et Sihem Sawsan. De l’autre côté de l’Atlantique, une des influenceuses plus-size les plus connues est  Tess Holliday qui, en parlant de record, est le mannequin qui a la plus grande taille au monde. Il y a aussi Marlena Stell, PDG de la célèbre marque de maquillage Makeup Geek. Au début, vous avez également pu voir une photo de @mynameisjessamyn, qui fait du yoga et sait allier rondeurs et performances sportives à la perfection.

 

On ne connaît jamais assez de femmes inspirantes comme elles, donc n’hésitez pas à partager vos coups de cœur en commentaire !

Nous en profitons aussi pour lancer un appel à celles et ceux qui s’apprêtent à entreprendre dans le domaine du textile : PENSEZ À NOUS !

 

Si vous n’êtes pas concerné·e, sachez que toutes les discriminations grossophobes sont systémiques. Les personnes grosses que vous connaissez les ont sûrement déjà subies et les subiront encore, dans n’importe quelle sphère de la société. Heureusement, les langues se délient et le mouvement body positive se développe. De plus en plus de militant·e·s luttent contre la grossophobie et encouragent chacun·e à déconstruire les normes de « beauté » . À vous de poursuivre ce travail !

 

Crédit image à la une : @ivernon2000

 

Article écrit par Lamia, Mathilde L. et Thafath’n’Idh

 

 

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Diffuse la bonne parole

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