Catégories
Portraits

Anrifa Hassani : celle qui fait pousser des ailes aux micro-entrepreneurs·ses

[vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]

C’est un dimanche matin que Anrifa m’accorde un peu de son temps pour partager son expérience de maman salariée et auto-entrepreneuse. Anrifa est une femme très spirituelle qui se bat au quotidien pour soutenir les start-up ou « les nouveaux visages de l’entrepreneuriat », des hommes et des femmes anonymes qui bravent la routine et le quotidien pour développer leurs affaires, mais n’ont pas toujours les moyens ou la méthode pour y arriver.

 

Petites entreprises deviendront grandes !

 

Yoostart, c’est le nom de son réseau social, démarré il y a 4 ans et qui compte à ce jour près de 200 inscrit·e·s. Ce réseau social en ligne offre aux micro-entrepreprises un espace pour plus de visibilité. Derrière chaque société se cachent des femmes. Et derrière Yoostart se dévoile Anrifa, jeune maman âgée de 31 ans. Elle alterne entre son travail de coordinatrice dans une agence événementielle et le développement de sa start-up.

Yoostart est né après plusieurs expériences. D’abord en tant qu’organisatrice d’événements en faveur d’associations diverses de lutte contre les inégalités sociales. Elle enchaîne alors avec un concept, Oumastreet (prémices de Yoostart) qui était une rue commerçante virtuelle pour les toutes petites entreprises de la « communauté musulmane ». Petit à petit, elle a décidé d’élargir le concept à un plus grand public, pour avoir une plus grande diversité.

Après tout, les commerçant·e·s non-musulman·e·s ne s’adressent pas qu’à des non-musulman·e·s, donc il m’a paru évident de ne pas fermer mon concept.

Pour elle, la prochaine étape est d’organiser des événements et des formations pour que les yoostarters (nom qu’elle a donné aux inscrit·e·s sur son site) se rencontrent, comprennent l’intérêt de ce réseau et s’entraident, sans distinction de race, de genre ou d’autres différences sociales.

Pour l’instant, nous avons quasiment autant d’hommes que de femmes, mais je trouve les femmes beaucoup plus investies sur le réseau. Elles me sollicitent davantage et l’énergie positive qu’elles dégagent est très communicative.

Un parcours semé d’embûches mais qui en vaut la peine

 

« Dans mon parcours de salariée, j’ai souffert de la non-reconnaissance de mes compétences de par mes origines et mes convictions personnelles. J’ai dû trouver par moi-même un moyen de m’épanouir professionnellement, parce qu’on ne me donnait pas ma chance pour X raisons en entreprise. C’est la raison pour laquelle j’aspire avant tout à la reconnaissance des compétences. Je vois Yoostart comme une entreprise compétitrice portée par des hommes et des femmes qui partagent les mêmes valeurs de respect mutuel et le désir de voir au-delà des clivages. »

Anrifa s’adapte beaucoup aux difficultés rencontrées. Chez elle, tout problème apparaît comme une opportunité. Son site, qui était à la base un simple réseau, a très vite adopté de nouveaux onglets, comme une marketplace. « Je me suis rendu compte que beaucoup de vendeur·se·s n’avaient aucune plate-forme pour exposer leurs produits ou services, du coup j’en ai ouvert une. Il existe plein de marketplaces et réseaux sociaux, mais lorsqu’on démarre, on se retrouve très vite noyé·e dans la masse. Yoostart est uniquement dédié aux start-up et favorise ainsi les échanges et leur visibilité. Il permet également aux simples visiteur·se·s de découvrir de nouvelles offres de créations, services et produits originaux et accessibles. »

J’ai envie, avec Yoostart, de bâtir et de promouvoir les entreprises de demain !

Par entreprises de demain, elle entend des entreprises unies par des valeurs fortes comme la solidarité, le partage, mais aussi l’équité, valeur à laquelle Anrifa accorde beaucoup d’importance. Pour elle, on peut grandir ensemble, à condition que chacun·e y mette du sien. Elle fait toujours en sorte que dans les interactions avec ses partenaires, les échanges aboutissent à un accord gagnant-gagnant. Même avec des petits budgets, voire sans budget du tout. Encore un point fort pour Yoostart. En effet, Anrifa est très à l’écoute des besoins de ses « yoostarters ». Comme ce sont de jeunes entrepreneur·se·s, la question du budget est très importante. « J’ai moi-même fait des devis pour des formations qui m’intéressent et même les plus basiques reviennent très cher pour des gens qui démarrent. Cela peut être très décourageant. »

Mais pas pour Anrifa, qui ne baisse jamais les bras. Elle a trouvé des partenaires qui ont accepté de proposer des formations plus accessibles, en petit comité, qui débuteront dès le mois d’avril.

 

Un professionnalisme sans faille et une créativité sans limite

 

Anrifa ne cesse d’adapter son projet pour qu’il soit, à chaque fois, à la hauteur de ses ambitions. Elle a une persévérance qu’elle avoue devoir à sa mère, son mari et ses proches qui ont toujours été d’un soutien inconditionnel. Parfois, ce sont aussi à des inconnu·e·s, à qui le projet a beaucoup plu.

« Dernièrement, à la chambre des commerces, je devais présenter mon projet qui a reçu plein d’encouragements liés à son potentiel. J’ai rencontré une femme, non musulmane, avec qui j’ai gardé contact car elle adhère totalement à Yoostart. Cela fait plaisir de voir que des personnes inconnues ne s’arrêtent pas sur votre apparence et osent dépasser les frontières qui divisent beaucoup de Français·es à cause de polémiques inutiles. »

Bien qu’elle ait réussi, jusqu’alors, à allier sereinement sa foi, sa vie privée et sa vie professionnelle (ses collègues de travail respectent ses croyances), elle appréhende les prochaines étapes pour la croissance de Yoostart.

« Jusqu’alors, mon voile n’a pas posé problème, car je propose un service qui plaît aux adhérent·e·s. Les internautes ne cherchent pas forcément à savoir qui est derrière un site, tant qu’ils y trouvent ce qu’ils recherchent. Ce que j’appréhende, ce sont les réactions dans les structures auxquelles je devrai m’adresser pour la croissance de mon entreprise. Pour l’instant, Yoostart ne m’apporte pas de revenus, mais j’espère en faire ma principale activité, pour pouvoir me consacrer un peu plus à ma famille. »

 

Une vie de famille très organisée

 

Anrifa est aussi une épouse et une mère très organisée, qui profite de chaque minute pour être à l’écoute de sa famille et de son entourage, tout en prenant aussi soin d’elle ! « J’ai vécu seule pendant très longtemps et j’ai développé ce sens de l’organisation grâce à Dieu. Le Coran m’a beaucoup accompagnée pendant mes moments de solitude. Maintenant, ma vie est très remplie et parfois, ça me manque de ne pas pouvoir lire le Coran aussi souvent. Il m’arrive de le faire avant de faire dormir mon fils, à la place de son histoire, ou au travail durant mes pauses. »

J’aimerais aussi que l’on rende hommage aux hommes qui nous soutiennent. Il y a certes beaucoup de cas d’agression ou de domination des hommes sur les femmes, mais je n’aimerais pas qu’on oublie ceux qui sont toujours là pour nous épauler.

En effet, ce qu’elle a construit jusqu’à aujourd’hui, elle le doit à beaucoup de personnes qui l’ont soutenue et encouragée, mais surtout à son mari très dévoué. « Il était mécanicien et quand j’ai commencé à être débordée, il a fait une reconversion professionnelle. Aujourd’hui, c’est lui qui développe mon site internet. »

 

Un leadership assumé

 

Anrifa n’a pas peur d’entreprendre ! Elle a un leadership naturel qu’elle assume avec fierté.

« Pour l’instant, je n’ai jamais eu de remarque sexiste liée à mon leadership et je mets au défi qui que ce soit de le faire. Sinon, ce sera pour moi une source de motivation supplémentaire ! J’aimerais créer toutes les chances pour moi et pour les micro-entrepreneur·se·s d’évoluer, même en partant de rien. Quand on veut entreprendre, il n’est pas évident d’avancer avec ses seules ressources, mais j’ai envie de prouver à moi-même et aux autres que ce n’est pas parce qu’on n’est pas né·e avec toutes les clés en main qu’on ne peut pas ouvrir toutes les portes. Je me suis rendu compte assez vite que pour cela, on ne peut pas rester seul.e dans son coin. Il y a beaucoup à gagner en avançant ensemble ! »

Sa lutte constante pour un équilibre personnel, familial, professionnel, social et spirituel font de Anrifa Hassani une héroïne du quotidien et une grande source d’inspiration !

Elle dit elle-même s’inspirer beaucoup du Coran, dans lequel elle trouve toujours une réponse à ses questions.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Diffuse la bonne parole

[/vc_column_text][vc_facebook][vc_tweetmeme][vc_column_text][/vc_column_text][vc_widget_sidebar sidebar_id= »home-one »][/vc_column][/vc_row]

Catégories
Portraits

Mariame Tighanimine : l’empowerment par le business

[vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]

Mariame Tighanimine est entrepreneuse dans l’âme. Elle se lance pour la première fois en 2007 avec Hijab and the city, premier webzine féminin à destination des femmes françaises de culture musulmane avant de clore le chapitre 4 ans plus tard, en 2011. Aujourd’hui, elle se consacre à une nouvelle aventure : Babelbusiness, une méthode qui encourage les personnes désireuses de créer leur entreprise à sauter le pas.
Retour en 3 questions sur le parcours de cette femme persévérante, dont le travail est de changer la vie des autres de manière positive et remarquable.

 

Ex-Hijabandthecity, ex-Babelbag, actuel Babelbusiness, chargée d’enseignement au Centre pour l’entreprenariat à Sciences Po, chassez l’intrus ou le compte est bon ?

 

Le compte est bon et j’espère encore développer un tas d’autres projets ! Contrairement aux apparences, il y a une véritable continuité entre eux. Hijab and the City a été ma première startup. Créée en 2007 avec ma sœur, Khadija, il s’agissait du premier webzine féminin francophone et participatif à destination des femmes françaises de culture musulmane. On en avait marre d’entendre constamment parler des femmes musulmanes dans les médias alors que personne ne leur donnait la parole, ne leur tendait le micro. On a donc créé cette tribune qui réunissait jusqu’à 350 000 visiteurs uniques par mois, des femmes et même des hommes venant d’horizons culturels, cultuels et sociaux complètement différents, ainsi qu’une trentaine de contributrices de différentes sensibilités, nationalités et religions. On a bénéficié d’une couverture médiatique internationale puis nationale importante et on a eu la chance de rencontrer notre lectorat tous les mois, lors d’événements, de brunchs ou de soirées. Cette extraordinaire aventure humaine et entrepreneuriale a duré jusqu’en 2011. Puis elle a laissé place à Babelbag.

Si avec Hijab and the City, nous avons montré que la première action d’empowerment était la prise de parole, le droit et le devoir de se raconter soi-même, la seconde action devait être économique. C’est en discutant avec certaines de nos lectrices que nous nous sommes rendu compte que beaucoup de femmes avaient besoin d’avoir un revenu ou un complément de revenu pour mieux vivre et s’épanouir. Avec Redha, mon associé actuel, qui était notre mentor à l’époque de Hijab and the City, nous avons donc réfléchi à un projet qui pouvait répondre à cette problématique. Mais nous voulions qu’il s’adresse également à des femmes qui n’avaient pas forcément de problèmes économiques mais qui aspiraient néanmoins à sortir de leur routine, à exprimer leur potentiel et à tester leur emprise sur le monde. C’est comme ça qu’en 2012 est né Babelbag, un business collaboratif qui a consisté en la co-création d’un premier produit, le sac à main Babelbag, et à la promotion ainsi qu’à la distribution de celui-ci par le bouche-à-oreille et le main-à-main. Nous avons même créé une collection capsule avec le site Auféminin.com qui a soutenu le projet dès ses débuts. Nous avons permis à une centaine de femmes de démarrer leur micro-activité et de gagner un revenu. Plus de 500 sacs et plus de 10 000 petits accessoires (porte-sacs, accroche-sacs…) ont été vendus. De l’expérience Babelbag, nous avons compris qu’au-delà du produit, ce qui intéressait les femmes, c’était d’apprendre à faire du business. De ce constat est né Babelbusiness.

Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de personnes voulaient se lancer dans le business mais avaient peur, ne savaient pas comment faire. Le manque de moyens était vraiment la dernière des craintes, c’est surtout la peur de l’échec, la peur du changement, le manque de compétences, qui étaient les véritables freins à leur lancement. Nous avons donc laissé de côté les produits et avons travaillé sur des programmes et outils qui s’adresseraient à tout le monde, sans distinction de diplôme, de langue, d’âge, d’origines ou de sexe… Et c’est comme ça que nous avons développé la méthode Babelbusiness, ainsi que les programmes et outils pour permettre à n’importe qui de se lancer en 24h avec très peu de moyens. Nous l’avons testé sur plus de 500 personnes, avec des associations d’insertion économique pour les jeunes et les femmes dans le 92, le 78, avec des allocataires du RSA, avec des vendeurs ambulants en France, au Maroc et en Ouganda, avec des grands groupes comme Danone pour former des micro-distributeurs… Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en place une plateforme sur laquelle tous nos outils et programmes seront proposés en ligne, à n’importe qui, que la personne soit à Paris, Lagos, Rio ou Singapour, qu’elle soit étudiante, retraitée, sans activité ou salariée. Pour nous, tout le monde peut et devrait faire du business. C’est une discipline formidable, dont on peut apprendre énormément de choses sur soi et sur les autres !

Vous voyez les liens entre ces différents projets maintenant ?

 

Pensez-vous que le business est un outil d’empowerment pour les femmes ?

 

Oui. En fait, il en est un pour tout le monde. Et tout dépend du type d’empowerment que l’on recherche, économique ou social.

Magellan par exemple est le premier homme à avoir fait le tour du monde de l’histoire de l’humanité pour une histoire d’épices, de négoce, d’appât du gain. Mais quand vous grattez bien, vous vous rendez compte qu’il l’a aussi fait pour sortir de sa condition, pour marquer l’Histoire.

On peut faire du business pour s’autonomiser ou pour n’importe quelle autre raison. Pour moi, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons. Mais il faut le faire sérieusement, comme n’importe quelle discipline, parce qu’on ne sait pas comment cela peut se terminer. Vincent Van Gogh ne savait pas qu’il deviendrait Van Gogh. Et pourtant, malgré la maladie, les difficultés qu’il a rencontrées, il n’a jamais cessé de produire des œuvres.

 

_DSC9081crp6
Crédit photo : Mariame Tighanimine

 

En France aujourd’hui, de nombreuses femmes voilées, bardées de diplômes, sont exclues du marché de l’emploi à cause de leur voile. Que diriez-vous à celles qui veulent se lancer dans l’entreprenariat mais qui tanguent encore ?

 

Je n’ai pas de leçons à donner ni de conseils particuliers à adresser. Mais je vais vous raconter comment j’en suis venue à entreprendre.

Je portais le hijab et j’étais étudiante. Je voulais faire de la recherche en sciences sociales, j’étais plutôt douée selon mes professeurs. Mais je savais que cela poserait problème à un moment donné. Dans ce milieu, c’était déjà compliqué d’être issue de l’université et non d’une école, mais avoir un hijab, c’était une difficulté supplémentaire. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec l’une de mes profs qui m’a dit texto :

Vous êtes une excellente étudiante, je n’aurais aucune difficulté à vous soutenir et à vous prendre dans mon labo, mais pas avec votre voile.

Je suis sortie de son bureau triste, en colère, mais je me suis juré de ne pas céder. Par principe. Au même moment, ma sœur Khadija, elle aussi voilée, venait d’être diplômée d’une école d’architecture et de l’université. Elle aussi était un très bon élément. On voulait bien d’elle dans certaines entreprises mais tête nue. Par principe, elle a également refusé. Quand j’ai vu tout ça, je me suis dit « à quoi bon continuer mes études ? ». Même si j’étudiais aussi par passion, je savais qu’à un moment donné, j’allais être confrontée au chômage et je ne suis pas issue d’un milieu aisé pour me permettre de vivre de passion et d’eau fraîche. Il fallait donc que j’anticipe tout ça et surtout, que j’évolue dans un milieu qui m’accepte comme je suis.

Un jour de 2007, ma sœur est venue me voir en me disant qu’elle voulait monter sa boîte. Je n’y connaissais strictement rien mais comme je bloguais, je lui ai proposé de tenir un blog sur son activité, une sorte de carnet de bord qu’elle pourrait partager avec ses potentiels clients. Puis de fil en aiguille, nous nous sommes retrouvées à créer Hijab and the City. Ça n’avait strictement rien à voir avec ce que nous voulions faire au départ mais c’était aussi un moyen pour nous de nous affirmer, de refuser un énième ostracisme. Même si je ne porte plus le hijab, je n’ai jamais pensé à toquer aux portes du marché du travail. Je suis entrepreneure, j’aime ce que je fais et je me rends compte que je ne sais pas faire autre chose.

Pour en revenir à votre question, en général, j’encourage tout le monde à faire du business, les femmes qui portent le voile et toutes les personnes qui sont discriminées sur le marché du travail en font partie. Maintenant, reste à savoir quoi faire. Beaucoup de femmes que je connais dans ce cas sont tentées de faire du business qui ne s’adresse qu’à la « communauté ». Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure des idées et en plus, je ne crois pas à ce concept de « communauté », sauf au sens marketing. Il faut faire quelque chose qui réponde à un besoin. Je le précise parce que beaucoup de personnes qui se lancent dans cette optique se retrouvent désillusionnées et écœurées par l’accueil que leurs soi-disant semblables leur réservent. Quand on faisait Hijab and the City, les premiers à nous mettre des bâtons dans les roues étaient les « nôtres » et malheureusement, les plus virulents étaient des femmes. Même si nos détracteurs étaient beaucoup moins nombreux que nos supporters, ils existaient malgré tout. Il faut juste être consciente de ces choses et se concentrer sur celles et ceux qui vous veulent du bien !

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Diffuse la bonne parole

[/vc_column_text][vc_facebook][vc_tweetmeme][vc_column_text][/vc_column_text][vc_widget_sidebar sidebar_id= »home-one »][/vc_column][/vc_row]