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Pourquoi le slogan « ni voilée ni violée » me révolte

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Un soir de semaine comme les autres. Je sors du métro, une longue journée dans les pattes, quand mon attention est attirée par une petite vignette collée sur la vitre de la bibliothèque en bas de chez moi.

 

Ni voilée, ni violée – Touche pas à ma sœur

 

Je me frotte presque les yeux pour vérifier que j’ai bien lu. Alors que je reprends ma route, les mots résonnent dans ma tête.

Surtout, une question me laisse perplexe… Comment peut-on comparer mon voile à un viol ?!

Je m’imagine la réunion où ce slogan a été choisi. La personne qui a trouvé ce brillant jeu de mots a dû être toute contente d’elle : « Hé, écoutez, j’ai une trop bonne idée ! Voilée, violée, on inverse les lettres, vous avez capté ?! »

clap clap source : https://media.giphy.com/media/gRxjhVNfFgqI0/giphy.gif

Ouais, j’ai capté. Mais il y a certaines choses que toi, tu n’as apparemment pas bien comprises alors ouvre grands tes yeux et tes oreilles, je vais t’expliquer.

 

1. Il y a une chose qu’il va falloir se mettre dans la tête : mon voile, je l’ai choisi.

(J’ai mis le mot en gras, italique, et surligné, mais s’il y a une option pour l’écrire avec un néon rouge qui ressorte de ton écran en 3D, je suis preneuse aussi.)

 

Comparer une de mes décisions les plus intimes et les plus convaincues avec la violence absolue qu’est un viol, cela me blesse tout autant que cela me choque pour les victimes de viol.

Tu peux très bien ne pas comprendre ce choix, le désapprouver, le trouver ridicule, choquant ou pathétique si ça occupe bien ta vie de juger celle des autres. Là n’est pas la question : je l’ai choisi et je ne suis donc pas victime d’un quelconque homme qui aurait « violé » ma liberté.

Je ne suis pas non plus « forcée sans m’en rendre compte », soumise à un système oppressant, ou lobotomisée par mon éducation. A l’époque où j’ai décidé de porter le hijab, ce foulard qui couvre les cheveux et le cou, j’étais la seule dans ma famille et quasiment la seule dans mon entourage. Ca ne sert à rien de chercher quelqu’un qui m’aurait influencée dans ce sens puisqu’au contraire, je nageais à contre-courant. Je te laisse le temps de digérer le choc, car je sais que c’est difficile à envisager dans ta conception du monde où les femmes voilées sont forcément des idiotes qui se laissent dominer ou manipuler.

 

Crédit photo : Emna H.
Crédit photo : Emnus

 

J’ai pourtant bien l’impression que ma cervelle et mon esprit critique sont à peu près en état de fonctionnement ; et j’ai même le sentiment que sur les centaines de milliers de femmes qui portent le hijab en France, je ne dois pas être la seule. Les études académiques menées à ce sujet démontrent d’ailleurs que mon parcours n’est pas « l’exception qui confirme la règle » mais plutôt ladite règle. Après, si tu veux t’accrocher à ta condescendance et à ta conviction que tu sais mieux que nous ce qui se passe dans nos têtes, libre à toi.

Je ne sais plus dans quelle langue il faudrait que je m’exprime pour que tu comprennes que pour moi et tant d’autres femmes en France, porter le voile est un choix individuel, libre et réfléchi.

 

2. Un foulard sur la tête, c’est comme un rapport sexuel : en soi, ce n’est ni bien, ni mal. Tout dépend des circonstances. De l’intention. Du consentement.

 

Bah oui, puisque tu as l’air d’aimer les comparaisons graveleuses, je vais rester dans ton registre : qui sait, peut-être que tu comprendras mieux. Un viol, c’est un rapport sexuel forcé. Est-ce que cela veut dire que tous les rapports sexuels sont mauvais et à bannir ? Non. Un rapport sexuel voulu n’est pas comparable avec un rapport sexuel forcé.

 

Lallab Femme musulmane #Lallab
Crédit photo : South park studios

 

De la même manière, un voile porté par choix personnel n’est pas comparable avec un voile porté de manière contrainte. Alors si tu tiens à ta métaphore sexuelle, ne compare pas mon expérience avec le hijab à un viol mais plutôt à une nuit d’amour, de tendresse et de passion. Tu seras plus proche de la réalité.

Au moins, sois plus précis.e dans tes propos. Peut-être que tu voulais dire « ni voilées de force, ni violées », ça aurait déjà un peu plus de sens (t’as vu, je suis sympa, je t’aide même à mieux t’exprimer). Effectivement, pour certaines femmes, le voile est quelque chose de subi.

Mais je te vois venir avec tes gros sabots, alors n’essaie pas de me faire porter la responsabilité de ce qu’elles vivent, ou de me dicter la manière dont je devrais être solidaire avec elles. Car nous ne sommes pas en opposition les unes avec les autres : au contraire, bien que les pressions que nous subissons soient différentes et parfois opposées, nous menons le même combat pour affranchir notre corps de toute tentative de contrôle.

 

3. Ma « sœur », mon « frère », ta volonté de me protéger est bien aimable mais je me passe volontiers de ce genre de famille.

 

C’est vrai, c’est sympa de prendre ma défense comme ça. Enfin, quelqu’un me tend la main et me prend sous son aile, moi qui n’ai pas les ressources pour savoir ce qui est bon pour moi et m’élever contre ceux qui m’oppriment. « Touche pas à ma sœur »… En éternelle victime, j’apprécie que quelqu’un ait le courage de s’interposer entre moi et… euh, bah moi-même du coup, puisque c’est moi qui m’inflige cette atroce condition de femme voilée.

… C’est peut-être ça que tu aimerais entendre. Parce qu’il faudrait que je te remercie de t’improviser en brigade de défense, alors que je ne t’ai rien demandé  et que tu me fais plus de tort qu’autre chose en renforçant les préjugés sur moi ? Dommage, tu es tombé.e sur une ingrate qui ne veut ni qu’on lui ouvre les yeux, ni qu’on l’aide à soi-disant se « libérer » de son voile. Parce qu’en réalité, c’est lui qui me libère – des préoccupations futiles ou égocentriques, de la course sans fin au paraître, des diktats qui imposent aux femmes à quoi leur corps devrait ressembler et quelle quantité elles devraient en montrer.

Malheureusement, ta fraternité ou ta sororité manque de respect et de considération à mon goût – pour moi, mes choix et mes capacités intellectuelles. Au lieu de parler à ma place, tu ferais donc peut-être mieux d’écouter ce que j’ai à dire. Parce qu’au fond, de l’aide, j’en veux bien : pour combattre l’ignorance et les préjugés qui en découlent, les interprétations fallacieuses de la laïcité, les dérives populistes, et bien d’autres choses encore. Mais ni mes sœurs de foi ni moi n’attendons ta bénédiction pour nous défendre et agir. A mille lieues des victimes que tu vois en nous, je peux te dire que pour porter le voile dans ce pays, il faut une bonne dose d’inventivité et d’optimisme, et surtout une sacrée force de caractère. Alors sois-en sûr.e, on est des vraies femmes Barbara Gould et on n’a pas besoin que quiconque nous prenne en charge.

 

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L’islamophobie, ou la mode de revendiquer ses névroses

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L’islamophobie est aujourd’hui tellement décomplexée que n’importe qui peut afficher la sienne lors d’un dîner de famille ou pendant une émission de grande audience.

 

En fait, on peut même s’en vanter. C’est un peu comme les gens qui te disent d’un ton fier « Bah ouais, j’suis comme ça, moi, faut pas me chercher, sinon je m’énerve direct ! » … Attends, t’es en train de te vanter de tes défauts et de ton incapacité à te maîtriser, ou il y a quelque chose que je n’ai pas suivi ?

De la même manière, en France en 2016, on peut clamer haut et fort qu’on est « islamophobe, et ouais, qu’est-ce que t’as, j’ai le droit de dire ce que je veux, on est dans un pays libre ! » Hum, on pourrait déjà commencer par faire un petit rappel à la loi, sur le mode du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) : « L’islamophobie n’est pas une opinion, c’est un délit ». Mais bon, l’incitation à la haine, la discrimination, tout ça, ce sont sûrement des inventions d’islamo-gauchistes.

Personnellement, je préfère le « rappel à la santé psychologique ». En effet, une phobie est définie comme une « peur démesurée et irrationnelle d’un objet ou d’une situation précise ». Ah tiens, pour une société qui a érigé la Raison en nouvelle déesse, dont la générosité a privilégié notre peuple par rapport au reste de la planète, de la galaxie et de l’univers, ça fait un peu tâche.

 

Une peur irrationnelle

 

Effectivement, pour le côté irrationnel, il n’y a qu’à voir la frénésie qui emporte les islamophobes décomplexé.e.s quand ils parlent de l’islam, ou pire encore… à des musulman.e.s (petit tressaillement dans l’assemblée).

Il faut savoir qu’avec mon foulard sur la tête, mon quotidien se transforme en arène de débat, où je suis sans cesse sommée de m’expliquer, de prendre position sur des choses qui sont complètement éloignées de ma réalité, et d’apporter la preuve que je ne suis pas une menace pour le vivre-ensemble, l’identité française, la laïcité, les droits des femmes, la République et la sauvegarde des orangs-outans en Indonésie. Je connais donc bien cette fougue (pour le dire gentiment) qui les anime, les faisant parler beaucoup trop fort, gesticuler dans tous les sens et me postillonner dessus. Il faudra qu’on m’explique où se trouve la raison là-dedans.

 

Bien sûr, il y a aussi ceux et celles qui gardent parfaitement leur calme, le genre de pseudo-intellectuel.le.s avec une petite faiblesse pour les mots compliqués et la condescendance. Mais si la forme est épargnée, le fond ne l’est pas, et leurs propos sont tout aussi peu rationnels. Cette fameuse raison est généralement mise en opposition avec la passion, que je viens d’évoquer, mais aussi avec l’émotion. Or, dans ces débats imposés, la façade des phrases bien articulées se fissure bien rapidement laissant entrevoir la peur, le dégoût, la haine, le mépris… et autres petits bouquets printaniers cueillis à mon intention.

Malgré tout cela, il ne faut surtout pas contrarier ces personnes dans leur sentiment de supériorité par rapport à la sauvage que je suis. Car ce sentiment est largement fondé sur une illusion d’être les seul.e.s détenteurs.trices de la sacro-sainte raison, alors que je suis embourbée dans des superstitions illogiques et irrationnelles.

Pour être honnête, je reconnais ce genre de personnes à des kilomètres, et la simple perspective du débat qui m’attend me vide de toute mon énergie, d’autant plus que la répétition des mêmes arguments devient vite lassante. Or, je refuse que ma vie soit un mauvais film où je suis condamnée à revivre encore et encore la même scène douteuse.

 

Par conséquent, quand ce genre de personne se chauffe (souvent toute seule), je reste généralement en retrait, écoutant avec un sourire en coin. Et, si je n’ai pas le choix, je réponds en réduisant mon investissement personnel autant que possible. Je fais ça pour me protéger car je sais que je vais prendre des coups au passage mais d’un point de vue extérieur, je donne l’impression que je suis calme, posée et que je garde le contrôle de moi-même. Ce qui ne manque pas de provoquer des réactions pour le moins intéressantes.

Lors d’une émission sur une radio locale, par exemple, l’un des deux autres invités en a oublié ma présence : alors que les langues se déliaient hors antenne, il a commencé à parler des femmes voilées comme si je n’étais pas là. Je suis alors intervenue pour dire que je me sentais insultée par ses propos – il a sursauté en se retournant vers moi, bouche bée.

 

Mon Dieu, mais elle parle ?! Et en plus, elle s’oppose à un homme ?!

 

Une autre fois, me promenant en bord de mer et prenant le parti de garder le sourire malgré les regards assassins qui me suivaient, deux femmes ont explosé : « Mais regarde-la, c’est qu’elle nous insulte, en plus ! »

Alors il paraît qu’il faut les comprendre, que les gens ont peur, qu’il y a eu les attentats… Et c’est là qu’intervient l’autre aspect de la notion : une phobie est une peur démesurée.

 

Une peur démesurée

 

Lallab Femme musulmane #Lallab

Par exemple, l’arachnophobie paraît un peu démesurée quand on connaît leur taille et l’infime proportion d’araignées véritablement venimeuses (sauf si vous habitez en Australie, bien sûr). Ça ne me paraît pas beaucoup plus justifié d’avoir peur de tous les musulmans quand les experts estiment le nombre de membres de l’Etat Islamique à tout au plus 200 000 personnes. Allez, même si on montait jusqu’à un million, ils représenteraient 0,0005% des 1,8 milliards de musulmans dans le monde.

Ça, ce sont les faits. Le reste, à savoir que tous les musulmans soutiendraient Daesh ou seraient des terroristes en puissance, ce sont des peurs, des fantasmes et des présomptions sur ce qui passe dans nos têtes, et non pas la réalité. Il suffit d’éteindre BFM et de côtoyer de vrai.e.s musulman.e.s pour s’en rendre compte. De la même manière, avec plus de 90% de personnes qui ne sont pas musulmanes en France, il y a encore de la marge avant d’être grands-remplacé.e.s.

Qu’on soit d’accord : les épisodes de délire paranoïaque, ce n’est donc pas sur des plateaux de télé ou dans la rue qu’il faut les extérioriser, mais bien sur le canapé de son psy. Ça me fera des vacances.

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Les 10 choses qui étonnent le plus depuis que je porte le hijab

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Moi qui pensais être une jeune femme plutôt banale, j’ai découvert que depuis que je porte le hijab, tout ce que je fais est considéré comme I.N.C.R.O.Y.A.B.L.E. Pourtant, je n’ai pas changé grand-chose, mais il semblerait que ma vie ne colle pas avec l’image que je suis censée incarner.

Evidemment, tous ces aspects de mon parcours ou de mon quotidien ne provoquaient pas toutes ces réactions avant que je porte le hijab. Mais on a érigé les femmes musulmanes, en particulier celles qui sont voilées, comme des « Autres » foncièrement différentes … et tout ce qu’elles font comme nous finit par nous surprendre.

Naïve comme je suis, je me disais que mon exemple obligerait bien les gens sur ma route à prendre conscience que les femmes musulmanes sont aussi diverses que n’importe quel autre groupe humain.

… Ne nous emballons pas trop vite, il y a vite une réponse toute prête à ça : « Oui mais toi, c’est pas pareil », « Toi, t’es l’exception ».

 

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Comment ça, je suis l’exception ? Je suis souvent la première femme voilée à qui ces personnes parlent, et elles osent affirmer que je suis « différente » ? La réalité, c’est que j’en connais des dizaines, de femmes musulmanes, voilées ou non, qui choisissent les moyens de leur épanouissement et qui ne correspondent en rien à l’image qu’on veut nous en donner.

Bref, voici le top 10 des choses qui m’attirent le plus de réactions, pouvant aller des regards insistants au mépris franchement affiché, en passant par des commentaires peut-être innocents, mais très révélateurs …

 

1. Etre diplômée d’une grande école et avoir un job correspondant

Le jour où mon opticien a découvert que j’avais une mutuelle pour les cadres, il m’a demandé si c’était grâce à mon mari.

Oui, bien sûr ! D’ailleurs faites vite parce qu’il ne sait pas que je suis sortie de la maison, et il faut que je rentre préparer son couscous.

Enfin ça, c’est que je lui ai répondu quand j’ai refait la conversation dans ma tête plus tard ; comme je suis une lady, je lui ai juste poliment répondu qu’il n’y avait pas de mari dans l’histoire. Ce qui nous amène au point suivant …

 

2. Avoir plus de 20 ans et ne pas être mariée

Face à l’étonnement que mon statut matrimonial provoque, j’ai toujours envie de penser que je suis tellement un bon parti qu’il est tout simplement difficile de croire que je sois encore célibataire. Malheureusement, il faut croire que les filles voilées ont juste une date de péremption encore plus précoce que les autres. En même temps, si je veux avoir mes 28 enfants avant la ménopause, il faut que je m’y mette vite, n’est-ce pas !

 

3. Faire mes courses dans un magasin bio

Ca m’amuse toujours de voir des gens qui se targuent d’être bien élevés oublier aussi rapidement les règles élémentaires de politesse. Vos parents ne vous ont jamais dit que c’était malpoli de fixer les gens ? Oh, et vous avez encore un peu de salive qui coule au coin de la bouche.

 

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4. Avoir des ami·e·s divers·es et varié·e·s

Quelle idée, aussi, de fréquenter des homosexuel·le·s, des filles en mini-jupe, des tatoué·e·s, des juif·ve·s et des illuminatis ?! C’est pour mieux les lapider par la suite, c’est ça, hein ?

 

5. Me revendiquer comme féministe

Vu les torticolis et les luxations de la mâchoire que j’ai dû causer ce jour-là, une chose est sûre : mon indignation contre les théories misogynes de Freud n’était visiblement pas la réaction que les autres étudiant·e·s attendaient de la part de la fille voilée au fond de la classe …

 

6. Aller à l’opéra, voir des expos ou fréquenter des cinémas d’art et d’essai

Apparemment, tout ce qui a un rapport quelconque avec l’intellect et la culture est censé nous être étranger. C’est vrai que le foulard fait dangereusement chauffer notre boite crânienne et peu de neurones peuvent survivre à une telle compression. Je retourne à mon couscous, alors ?

 

7. Me balader avec un homme qui n’est pas mon mari

En fait, les gens ne conçoivent même pas que ça ne soit pas mon mari. Et si l’homme en question a 20 ans de plus que moi, bingo, c’est le festival de Cannes dans leur tête.

 

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8. Avoir 5 ans de boxe à mon actif

« Et dans un club avec que des mecs ?! Ha ha ha, attends, j’y ai cru pendant un moment ! » … Tu veux vérifier ?

 

9. Acheter de la lingerie

Non, messieurs-dames, je ne porte pas un burkini en dentelle sous mes habits, mais des sous-vêtements comme tout·e un·e chacun·e. Vous pouvez donc arrêter de me regarder du coin de l’œil et reprendre une activité normale.

J’ai aussi entendu une connaissance traiter d’« hypocrite » une femme voilée qu’elle avait vu entrer dans un magasin de lingerie fine. Pourtant, je ne vois pas en quoi vouloir être pudique en public l’empêcherait de porter un string en latex avec des plumes et des paillettes, si ça lui chante. A priori, elle a signé pour garder sa sexualité privée, pas pour porter une ceinture de chasteté.

 

10. Parler allemand

Celui-là, c’est un de mes préférés. Je me délecte toujours du moment où je décroche mon téléphone et où, après quelques secondes, les gens se rendent compte que les sons gutturaux qui sortent de ma bouche ne sont pas de l’arabe, mais de l’allemand.

Alles gut?*
*Tout va bien ?

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